Thursday, November 30, 2006

Mouve Your Boudi



Je ne me suis jamais prêté à ce genre de jeux. Mais l'invitation d'Amine était difficile à refuser. C'est, donc, avec grand plaisir que je cite les six chansons qui me font fléchir le genou (droit, car le gauche depuis une méchante blessure, ne fléchit pas trop) à plus de 28 degrés :





CelleS depuis toujours : Toutes les chansons dansantes de Thriller. Beat it, don't stop till get enough, Thriller...

Celle du moment : J'écoute du rap Marocain qu'un ami m'a passé (Bigg). Apparemment, ce n'est pas tout "neuf". Mais je suis un peu en retard...

Celle qui donne chaud partout : Killing in the name, Rage against the machine. Je l'écoutais avant chaque match de basket quand j'étais en France.

Celle à l'insu de son plein gré : Whispers in blindness, Ace Of Base. Espagne. Beau temps. K. qui est venu me voir. À chaque fois que je l'écoute, je m'évade, je ne suis plus là.

L'inavouable : All that she wants. Ace Of Base(encore !). C'est mon année du bac. C'est les rêves. C'est le je-m'en-foutisme...

Comme tu dis Amine, ça ne nous rajeunit pas tout ça !

Je suis censé choisir 6 autres personnes pour prolonger la chaîne. Je n'en ferai rien. Faites-le si vous êtes intéressés et faites-le moi savoir...

Wednesday, November 29, 2006

Incendies




Nous étions mal assis. Incendies, c’est trois heures avec un maigre entracte de quinze minutes. Oui, nous avons eu mal au dos. Oui, nous avons eu mal aux genoux. Oui, ça a gâché le spectacle. Mais qu’est-ce que ça en valait la peine ! Qu’est-ce que ça en valait la peine !

Ça commence avec un monologue du notaire. Il parle fort, il parle vite, il parle avec émotion, il parle avec une voix j’ai-avalé-un-chat. Ensuite, viennent le frère et la sœur. Il est boxeur amateur, elle est prof de mathématiques. On nous parle d’une mère morte, d’un testament. Le boxeur s’énerve, le boxeur crie, le boxeur insulte. La sœur se tait. Le notaire essaye de convaincre.

Mais de quoi s’agit-il ?

Viennent les flashbacks. Viennent les scènes qui se chevauchent. Viennent ces notes de piano qui marquent certaines scènes de la pièce.

Mais de quoi s’agit-il ?

C’est quand on comprend que c’est justement cette question que Mouawad veut qu’on se pose (parce que ses personnages principaux se la posent aussi), c’est quand on lit entre les scènes, c’est quand on remarque le millimétrage de la mise en scène, qu’on se rend compte de l’étendue de son art, de son œuvre, de son génie. Rien n’est laissé au hasard. La musique (piano) n’est, bien sûr, pas fortuite. Elle marque des affirmations clé, des pistes, des phrases qui devraient faire réfléchir le spectateur, l’aider à résoudre l’énigme. Les gouttes d’eau qui tombent de temps à autre, les sceaux d’eau qu’on balance sur le plancher ou sur les corps (les deux boxeurs), sont autant des apaisements aux feux intérieurs des personnages qu’un contraste voulu au titre de la pièce : les incendies ne sont pas toujours feu, les incendies ne sont pas toujours fumée, les incendies sont à l’intérieur, dans l’âme, dans l’esprit, dans l’histoire. Le combat des deux femmes, la femme-qui-chante et la femme-qui-sait-écrire est un combat symbolique : la guerre ne se fait pas que par des tirs, des tanks, des chars. La guerre se fait avec des mots. Les mots, ça se chante, ça s’écrit, ça se vit, ça se transporte. Et naissent les légendes. Et naît la légende de la femme-qui-chante, qui n’en est justement pas une.
Les comédiens passent d’un personnage à l’autre en une fraction de seconde. On en reste bouche bée. Le décor lui-même, le même décor, Les mêmes outils/bagages servent des scènes différentes sans aucune incohérence. Les personnages cherchent la vérité. Les personnages se cherchent. Et se trouvent. Ailleurs. Loin. Mais proche. Même la théorie des graphes élaborée n’est pas fortuite. Elle sert le récit. Elle sert la tragédie. Et quelle tragédie !
Mention spéciale à trois comédiens. Lachapelle ? Non. Elle est aussi juste que d’habitude, mais son rôle n’est pas le plus « étonnant ». D’abord le notaire (Gérald Gagnon ?). Une justesse dans la gaucherie, une fluidité dans le verbe, une drôlerie (qui apaise la noirceur du sujet) qui nous laissent pantois. Belle performance ! Ensuite, le fils : Reda Guerinick. Sa violence verbale et physique nous touche. Il est le personnage. Il le crie si fort, il le joue si bien, il le gesticule avec tellement de justesse qu’on ne peut s’empêcher de croire, avec peu de raison j’imagine, qu’il n’est pas si loin du personnage. Enfin, le clou de la soirée, la cerise sur le gâteau, le Rôle parmi tous les rôles : Éric Bernier. Cette scène de chant/danse, cette entrevue fictive avec un mort, cette folie furieuse : quelle aisance ! Son jeu était très physique. Il devait se tenir de la bonne manière, parler avec le bon accent, se tenir droit ou pas. Il l’a fait merveilleusement. Je lève mon chapeau.
La scène de la fin nous révèle la solution de l’énigme. On est frappé par cette vérité. On comprend tout. On comprend surtout le mutisme de la défunte mère. Mais, et c’est là la beauté de la pièce, Mouawad trouve le ton juste, les mots justes, pour nous délivrer un message d’amour et de paix. Malgré tout. Malgré tout. Et à travers des mots récités par un personnage mort (la mémoire ?), la sagesse de la pièce nous est livrée…sur un plateau en or.

J’ai passé un des moments artistiques les plus forts de l’année 2006. J’ai découvert pourquoi tout le monde encense Mouawad et son art : c’est un génie !

Friday, November 24, 2006

La solitude

J'ai trouvé une place pour Incendies. Le Mardi prochain.

Réservation faite par téléphone :

- Pouvez-vous monter jusqu'au troisième étage tout seul ?

- Oui.

- Avez-vous moindrement le vertige ?

- Non. Pas que je sache.

- C'est une vente définitive. Pas de remboursement.

Du coup, j'ai peur. Est-ce bien une pièce de théâtre de Wajdi Mouawad ou vont-ils me brûler au TNM et me jeter du troisième étage ?

Au secours...

Thursday, November 23, 2006

Monsieur Philippe nous quitte




Un autre. Juste après Altman. Il nous avait fait Cinéma Paradiso, Ripoux contre Ripoux, Il Postino (le facteur), et d'autres films dont je ne me rappelle pas. Je l'aimais bien. Même si, à la fin, il riait moins.

Encore une fois, mes condoléances aux chers cinéphiles.

Tuesday, November 21, 2006

He's dead



J'étais chez "arrête ton cinéma". Et j'ai appris la nouvelle. Altman est mort. Je garderai en souvenir ce film : The player plus qu'aucun autre (MASH, Short Cuts, Cookie's fortune, etc...). Un film intelligent qui m'avait fait beaucoup de bien.

Mes condoléances à tous les cinéphiles.

Monday, November 20, 2006

Ah, ces hôpitaux !

Saturday, November 18, 2006

Nuit agitée

C'est l'histoire d'un gars qui voulait dormir tôt. Il se loue un film, ne le finit même pas, ne dîne même pas et s'en va au lit.
C'est l'histoire d'une personne qui sonne à sa porte vers 2h 00 du matin. Ça sonne, c'est insistant. Le gars-qui-voulait-dormir est sonné, il croit rêver. Il se lève, regarde par la fenêtre, ne voit personne. Le téléphonne sonne, sonne, embarque sur le répondeur, le message d'accueil défile. Aucun message laissé. Quinze minutes plus tard, le téléphone sonne de nouveau. Le gars-qui-voulait-dormir répond cette fois. "Bonjour, c'est la police, avez-vous une voiture sur la rue G...? Oui. Pouvez-vous venir, il y a eu un accident". Le gars s'habille, et réfléchit. Un accident ? Mais la voiture était stationnée bien tranquillement dans la rue. Ce doit être une personne ivre qui l'a percutée. Il se dépêche d'arriver sur les lieux. Deux voitures ont le toit par terre et les roues dans le ciel. Deux voitures. Dont l'une est à lui. Que s'est-il passé ? Des jeunes se sont cru drôles. Ils ont pris votre voiture et une autre et l'ont littéralement renversé de l'autre côté. Le gars reste bouche bée. Il faut se réveiller. Je suis en train de faire un cauchemar. Ce n'est pas vrai. Et que fait-il faire monsieur l'agent ? Il faut nous débarasser de la voiture. Elle ne peut pas rester ici. La ville de Montréal ne prend aucune responsabilité ? Non. Je dois payer pour tout ça, alors que je n'ai rien fait ? Oui. Le gars-qui-voulait-dormir est hors de lui, mais il essaie de prendre ça à la légère. Il fait quelques appels. Il est membre de CAA, mais il a déjà dépassé ses 4 appels. Personne de ceux qu'il a appelés n'est membre de CAA. Il va falloir payer le plein tarif. Allons-y ! Qu'on en finisse. Il attend. L'agente de la police s'approche de lui. Vous ont-ils donné un délai ? Oui, 40 minutes. Voulez-vous embarquer ? Oui, je veux bien, il fait froid. Première fois dans la voiture de police. C'est étroit. Il est claustrophobe. Il essaie de faire la conversation avec les deux policiers. Ça ne marche pas trop. Il les comprend. Ils sont tendus. Ils travaillent de nuit. Et on est vendredi. C'est le soir de l'alcool, des touristes, des voleurs, des bagarres. Ce n'est pas drôle tout ça. CAA arrive. Deux dépanneuses plutôt qu'une. Ils expliquent la situation. Le gars-qui-voulait-dormir est curieux de voir comment ils vont remettre la voiture du bon côté. Un monsieur passe. Il est curieux. Il blâme les jeunes. L'internet. La police. Le gars reste silencieux. Il ne veut blâmer personne. Que fait-il, lui, pour la société, pour les jeunes ? Rien. Il est, et c'est tout. Le gars est fatigué. Il signe les papiers. Il attend de voir dans quel état est la voiture. Le toit, le pare-brise, le rétroviseur, le moteur peut-être (y a de l'huile et de l'essence qui sort de partout). Beaucoup de dépenses. Il est fâché. Mais reste calme. Il est 4h du matin. Il remercie les deux employés de CAA et rentre chez lui. Il essaye de se recoucher. Incapable. Il réfléchit. La vie est bizarre. Pourquoi lui ? Pourquoi ce soir ? Pourquoi sa pauvre vieille voiture ? Maudit qu'ils ont été caves ces jeunes !!

Deuxième voiture en trois mois. Malchance ? Destin ? Karma ? Tout ça en même temps ?

Thursday, November 16, 2006

Pétition : free Karim

La pétition à signer est ici : http://www.hamsaweb.com/c2/home.php?id=Kareem2

Le site officiel est ici : http://www.freekareem.org/

Un blogueur détenu pour avoir exprimé ses opinions. Peu importe ce qu'il a dit, ce n'est pas une assez bonne raison pour l'incarcérer.

Merci d'avance.

Tuesday, November 07, 2006

Aragon a raison

Je traîne la patte. Il n’y a rien à faire. Il faudrait me booster. Je devrais appeler un taxi. 15$ ? Soit ! Mais boostez-moi cher ami. Mettez le négatif dans le positif, le positif dans le négatif et démarrez. Rechargez ma batterie. Je dois rouler pendant une heure ? Soit ! Je roulerai. Je marcherai. Je réfléchirai. Mais il faut vraiment faire quelque chose. J’ai les pieds lourds. J’ai le cheveu fatigué. J’ai ces milliers de boutons qui sortent toujours à la même période de l’année et qui me donnent une étrange allure d’adolescent au corps pas très adolescent. J’ai l’œil hagard. Je ne sais quoi faire. Aller chez le médecin ? Lui dire quoi ? Que novembre ne me sourit pas ? Que la vie est dure ? Il doit bien le savoir à son âge. Aller à la mosquée ? L’église ? La synagogue ? Et y faire quoi ? Parler à Dieu ? Lui réaffirmer ma foi ? Il doit bien avoir d’autres chats à fouetter…
La vie est dure. Et pénible. Surtout pour ceux qui sont dans la marge. Les inadaptés. Ceux qui font semblant. Je fais semblant. Tout le temps. C’est fatiguant des fois. C’est fatiguant souvent. À l’université, je fais semblant. Marre de ce beat lent. Marre de la recherche. Rechercher quoi ? Je veux de l’action. Je veux du stress. Je veux des résultats. Je veux voir qu’on avance. Au boulot, je fais semblant. Les gens s’affolent pour rien. On soupire. On lève la voix. On baisse la voix. On a peur. Du changement. Du boss. Du début du mois. De la fin du mois. De moi (Imaginez!). Pourtant, tout ça n’est rien. Ça ne vaut pas la peine. Ce n’est que de la petite bière. Mais à qui l’expliquer. Alors, faire semblant. Alors, jouer le jeu. Alors, traîner la patte. Meubler ses soirées avec du vide. Procrastiner. Demain plutôt qu’aujourd’hui. Lire des livres légers. Voir des films distrayants. Faire l’inutile. Laisser l’important à plus tard. Planifier sa fin de semaine. Fuir. Fuir. Fuir ces quatre murs. Et leur odeur. Et sortir dehors. Et fuir vers ailleurs. Toujours ailleurs. Toujours là-bas. Et on verra. Et demain nous dira.
Chanter.

La vie est une farce
Dont nous sommes les marionnettes
La vie est un fleuve
On ne sait jamais où on s’arrête
La vie est un feuilleton
Dont les acteurs ne passent pas d’audition


Danser.
Crier.
Marcher.
Faire de l’exercice.
Manger. Manger. Manger.
Boire. Boire. Boire.

Répéter jusqu’à meilleur résultat.

Le temps d’apprendre à vivre et il est déjà trop tard.
Le temps d’apprendre à vivre et il est déjà trop tard.

Vendredi prochain

Monday, November 06, 2006

La chose qui me répugne le plus en ce moment

Les utilisateurs de métro qui jettent leurs journaux aux poubelles. Non, mais !! Ils ne savent vraiment pas ? Sont-ils stupides ? Paresseux ? Insensibles au concept de recyclage ?

Il m'arrive souvent de transférer ces journaux dans le panier "métro" de recyclage (quand c'est possible, parce que, des fois, ça schlingue..). Il m'arrive de demander aux gens qui jettent le journal, par terre, dans le wagon du métro (oui, oui, ça existe !) de le ramasser. Ils me regardent de travers. Puis, le plus souvent, ils le reprennent. Que font-ils quand je descends ? Ils le rejettent sûrement par terre. Au moins, j'aurais fait ma part.

Je propose l'instauration d'amendes aux délinquants de la planète. Je propose le recyclage obligatoire. Je propose l'inclusion du geste "recycler" dans la définition du mot citoyen.

Réveillons-nous, bon sang ! L'horloge tourne et nous allons tous vers une dérive sûre et irréversible.

Quand je deviens paranoïaque

Lu sur les news de Yahoo.

Le Goncourt à Jonathan Littell: un auteur atypique, un livre qui dérange...Premier roman écrit en français par un Américain de 39 ans, d'une famille d'origine juive polonaise, "Les Bienveillantes" (Gallimard) a été plébiscité par le public comme la critique, quasi unanime pour saluer un livre exceptionnel...."Les Bienveillantes" combine les dimensions psychologique et administrative du nazisme, avec ses rouages et ses exécutants. Le manuscrit a d'abord été adressé à quatre éditeurs parisiens: trois l'ont refusé, mais Gallimard s'y est tout de suite intéressé.

Ce que j'en pense ? Comme ça, à chaud ? Comme ça, sans avoir réfléchi, sans avoir essayé de nuancer ?

Je vais vous le dire. Ensuite, on verra :

Vous voulez gagner un Goncourt ? Écrivez sur la Shoah.

Vous voulez gagner un Oscar ? Faites un film sur la Shoah.

Vous voulez vous faire écorcher vif ? Dites que la Shoah n'est pas la seule tragédie humaine (Dieudonné vous donnera exactement les étapes à suivre..)

Vous voulez passer pour un fou terroriste, antisémite ? Dites que ce qu'ils font aux Palestiniens est semblable à ce que fut la Shoah.

Je hais les monopoles. Alors ,je hais Wal-Mart, Microsoft, Paramount..et la Shoah !

Sunday, November 05, 2006

22h 35 Montréal

J'appréhende : l'hiver. Les visages peu - pour ne pas dire pas - souriants des passants. Six mois de sécheresse-sourire.

Je me sens : fatigué, alors que la semaine commence demain !

Je regrette : de ne pas être allé au cinéma hier. Pourtant. Y avait Babel. Y avait The last king of Scotland. Y avait même Shortbus (!) (et d'éventuelles retrouvailles avec le cinéma Du Parc). Eh non, je suis resté chez moi toute l'après-midi !

J'ai aimé : le spectacle de Mohsen El-Gharbi (Festival du monde Arabe), vu samedi soir dans la cinquième salle de Place-Des-Arts. Un spectacle pas encore rodé. Mal vendu (Le résumé présenté dans le site web ne donne pas une vraie idée du spectacle. Le spectacteur peut être surpris par la deuxième partie du spectacle). Mais un artiste aux bonnes idées, talentueux et certainement prometteur. La première moitié était excellente. Bonne chance Mohsen !

J'ai été déçu : par le poisson à la marocaine dégusté après le spectacle du samedi, dans un restaurant Marocain. La sauce était bonne. Mais du saumon, en guise de poisson , dans un plat Marocain...Une insulte !! Enfin. Peut-être que c'est une adaptation de la recette. Mais quand même. Faut pas exagérer ! (heureusement que le vin et la compagnie étaient bons)

Allez. Quelques pages de John Fante et son vin de la jeunesse et dans les bras de Morphée !

Wednesday, November 01, 2006

Loose Change 2nd edition - le 11 Septembre décortiqué

Je sais, je suis peut-être en retard. J'en ai parlé à des amis, qui l'avaient vu depuis longtemps. Mais pour ceux qui, comme moi, ne sont pas "à la page"...

D'abord le lien : http://video.google.ca/videoplay?docid=7866929448192753501&q=loose+change

Le sujet : Un documentaire sur les événements du 11 Septembre, en particulier sur les explications desservies par les autorités Américaines au peuple Américain et au monde.

La manière : Loin d'être une énième théorie de conspiration de tel ou tel groupe d'individus, dans Loose Change, on s'attarde aux détails, on présente des images, des preuves physiques, mathématiques, des témoignages, etc. Bref, on utilise toute la logique possible pour réfuter toutes les explications faciles (ô que trop faciles !) qu'on nous a exposées au lendemain du 11 Septembre. Rien n'est laissé au hasard. Tout est documenté, argumenté...

Mon impression : Je ne vous demande pas de croire tout ce que ce documentaire raconte. Même ceux qui l'ont fait le disent bien à la fin : il y a des questions à laquelles on n'aura sûrement jamais de réponses. Mais il faut se les poser. Il faut refuser le marionettisme avec lequel on nous manipule. Il faut chercher. Au risque de ne pas trouver. Mais d'au moins savoir que cette histoire n'est pas claire (Euphémisme !).

Si vous avez 1h 29 à sacrifier. Allez-y, c'est sur google vidéo.

Encore une fois le lien : http://video.google.ca/videoplay?docid=7866929448192753501&q=loose+change

L'insignifiance du quotidien

Il y a un peu de vaisselle qui traîne. Une machine à laver qui tourne. Le début d’un cyclone peut-être. Il y a cette fenêtre dans cette cuisine. Et quelques feuilles d’arbres jaunis qui me font de l’œil. Ils avancent et reculent au gré du vent, le Dieu des caprices. Je suis là. Sur mon trône. Roi oisif d’une propriété sans âme. Je suis là. Mes pensées raisonnent mais ne font pas de bruit. Mes pensées frappent le mur, l’horloge bavarde, le poêle orphelin. Elles rebondissent vers moi. Elles tentent de rentrer dans mon cerveau. Je n’en veux pas. Je viens de les penser. Elles ne m’appartiennent plus. Je les brasse un peu et les revomis. Elles ne reviendront plus cette fois. Étourdies, elles s’échoiront par terre. Ou dans le bac de recyclage. Ou dans le frigidaire. Ce qui en fera des pensées froides ou gelées, ou encore recyclables. Je reste sans pensées. Et je regarde le soleil. Et je guette le bruit des voitures qui passent. L’horloge continue son bavardage. Elle est sans répit, ambitieuse et pleine de volonté. Toutes les qualités que je n’ai pas. Je ne l’aime pas. Je la tolère. Sugar-Crisp Jumbo sourit. Un sourire heureux. L’air de dire qu’un bol de céréales c’est bien, mais que deux c’est mieux. Je ne lui rends pas son sourire. De sourires, je suis économe. Quelques bouteilles de vin me guettent. Elles me montrent toutes leurs têtes. Tête rouge, tête noire, tête boisée. Vous ne perdez rien à attendre. Votre tour viendra. La machine à laver s’arrête. Le cyclone n’aura pas lieu. Pas aujourd’hui. Pas maintenant. L’horloge a maintenant le monopole du bruit. Le frigidaire lui empoigne le pas. Les feuilles des arbres dansent. Le ciel nous regarde. Je m’avance vers la-machine-qui-tournait. Opération chirurgicale. Membres internes amputés. Étendus sur une corde. À sécher. Routine. Machine-qui-tournait habituée. Chirurgien habitué. Je retourne sur mon trône. Le clavier m’attend. Nous partons pour une autre randonnée. Ainsi va la vie. Ainsi va la vie.