Monday, December 10, 2007

Oncle Sam. The journey (6)

Je roule sur l’autoroute 45 avec le soleil pour seul témoin. Je suis ailleurs, mais je suis encore au Canada. Je suis au Canada, mais pas vraiment. Les pancartes indiquant les sorties sont vertes. Les pancartes indiquant les numéros d’autoroute sont bleues. Ça, c’est chez moi. Mais l’autoroute est large. Il y a quatre voies de chaque côté. J’imagine mal un embouteillage ici. Ainsi, ça se ressemble déjà dans les détails et ça diffère déjà en gros, en quantité, en dimensions. Je roule paisiblement sur la voie de droite : je ne sais quand la sortie W. surgira. Je mets la radio qui m’aboie des phrases en espagnol, puis, sur d’autres chaînes, en anglais. Et je chante. Très mal : Je ne connais pas la chanson en question.

La sortie est là. Je tourne à droite et tombe sur l’avenue escomptée. Feu rouge. Feu vert. Feu rouge. Feu vert. Des arbres me font des clins d’œil un peu partout. Dire qu’aujourd’hui, selon météomédia (j’ai consulté le site la veille à l’hôtel), il neigerait au Québec. La première neige de l’année. Certains l’attendent impatiemment. Je suis content de l’avoir raté. Comme ils disent : on peut sortir le gars du Maroc, mais pas le Maroc du gars. Sacré Maroc, tu es encore là, indélébile, ancré dans mon sang, dans ma peau, dans mon âme. La neige, le froid, ce ne sera jamais mon fort. Pourquoi tu ne fais pas du ski, O. ? Je lâche des réponses, certes vraies, mais « surmontables » : J’ai peur pour mon genou. J’ai peur pour…J’ai peur de…J’ai peur. Et je n’aime pas avoir froid. Quand j’ai froid, je ne pense qu’à une chose : trouver une solution pour avoir moins froid. Alors, m’habiller et aller passer des heures dehors, dans le froid. Non, merci. Pas ma tasse de thé. Thé à la menthe, on s’entend.

Au premier stop, tu tournes à gauche. Au premier stop, je tourne à gauche. Ensuite à droite. Ensuite à droite. Ensuite à droite. Et la rue est là. Et j’avance jusqu’au fond. Et c’est un cul-de-sac. Et elles sont là. Deux fées, l’une plus grande que l’autre, jouent dehors, robes blanches, cheveux au vent, sourire jusqu’aux oreilles. Mes adorables cousines sur deux trottinettes brillantes.

Je suis arrivé. Je n’ai envie que d’une seule chose : une bonne douche chaude.


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At 11/12/07 3:13 AM , Blogger Blanche said...

... apparemment tu ne t'es pas perdu, c'est déjà ça!:)

 
At 11/12/07 3:42 AM , Anonymous Anonymous said...

Un point commun : je HAIS le froid ! à bientôt ;-)

 
At 11/12/07 11:28 AM , Blogger Onassis said...

Blanche : Non, c'était très facile à trouver !

Sarvane : Bienvenue dans le club :)

 
At 11/12/07 12:23 PM , Anonymous Anonymous said...

Le marocain en moi aime bien la neige mais le froid c'est une autre histoire.

 

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