Cumpleaños feliz
Depuis deux jours que je le sens venir. Le mal de gorge. Le mal de tête. Le mal partout. Et je me dis que non. Je vais résister. Je ne succomberai pas à un énième virus hivernal. Hier, petite soirée de basket. En sortant du centre sportif, j’avais une seule certitude : demain, je serai malade.
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Je suis malade ce matin.
Il neige.
Je n’arrive pas à manger grand-chose. Je suis fatigué.
Il neige. Vraiment. C’est blanc partout. Et on est le 12 avril.
Le 12 avril, tu dis ?
Mais qu’est-ce que tu peux être stupide, des fois ! C’est l’anniversaire de ta mère.
J’appelle au moins cinq fois. Il n’y a personne.
Est-ce qu’il neige à Rabat ?
C’est aussi l’anniversaire de ta cousine. Ta cousine préférée, même.
J’appelle en Hollande.
Elle ne me reconnaît pas au début. J’ai mal à la gorge. J’ai une grosse voix.
On parle pendant environ dix minutes. De Juin. Quand elle viendra à Montréal. Si on pouvait se rencontrer à New York. Si elle allait bien. Si elle avait déménagé. Ensuite, big hug, big kiss, bye bye.
J’ai rappelé ma mère. Personne.
J’ai encore mal à la tête. Un peu faim. Mais pas la force de faire quoi que ce soit.
Il neige toujours et je ne sais ce que ça veut dire une neige pareille à une date pareille.
D’ailleurs, les pseudo-psys diront peut-être que je suis malade par nostalgie. Ou par amour maternel. Ou par les deux. Foutaises. J’ai un virus. Et je suis cloué au lit. C’est physique.
On nous a appris, jeunes, que tout voulait dire quelque chose.
Encore une fausse promesse.
Beaucoup de choses ne veulent rien dire. Elles existent, elles arrivent, c’est tout.
Il neige. Et ça ne veut rien dire. On est au Québec, voyons.
Mon voisin a acheté une belle grosse voiture. Grosse. Immense.
Ça n’a rien à voir avec la neige. Et la chaleur intense. Et le froid intense. Et Noël sans neige.
Ça n’a rien à voir.
C’est juste comme ça.
Joyeux anniversaire, maman.
Labels: Mère
Si tu sors, mets ta main devant ta bouche quand tu tousses et ne laisse pas traîner tes kleenex. Prompt rétablissement :-)
Le mieux dans l'immédiat, c'est médocs et dodo ! Allez, on ferme les yeux et chuuuuut....
Rédactrice : N'aie pas peur, il n'y aura pas d'épidémie au quartier centre-sud :)
Sarvane : Dodo, médocs et chut-chut. Merci :)
Et aujourd'hui, ça va mieux ?
Sarvane : toujours pareil !
J'espère que tu as réussi à joindre ta mère, finalement; je suis sûre qu'elle attendait ton appel avec impatience!
Et puis si tu veux du beau temps, viens à Paris, il fait 27 degrés cet après midi....
Blanche : Oui, je l'ai appelée. Ah, ma mère, une poésie vivante !
Tu sais, Paris, j'y viendrai même à zéro degré. Si je pouvais. Ça fait 9 ans maintenant que j'y ai pas été. Paris. Je l'aime. D'un amour sincère. D'un amour éternel.
Bon courage :)
Merci, Reda.
Coucou Onassis ! tu vas quand même mieux, puisque tu recommences à nous rédiger de longs articles. Ah ! ces hommes, toujours à se plaindre !!! ;-)
Sarvane : Héhé. J'ai écrit de mon lit. Tard dans la nuit. Mais, oui, je vais mieux. Je revis :)
Merci.
Je pars en vacances demain matin pour 8 jours. A ce moment-là, je te retrouverai en pleine forme :-)
Bonne vacances, amuse-toi bien. Et reviens-nous avec quelques idées de roman :)