On peut dire, à présent, que la tendance s'est maintenue et pas dans le bon sens je dois dire. Vers 21h30, je rêvais de voir super mario gagner. Ca aurait été la meilleure manière de déjouer ce Dr Jekyll & mr Hyde de la politique. Il a eu de la chance et ainsi, il va toujours passer pour l'ami qui vous veut du bien. Pour les immigrants: ça va passer, on a l'habitude.
Laspirine : C'est vrai qu'on aurait voulu le voir gouverner un ptit 12 mois et faire ce qu'il sait si bien faire/dire : RIEN. Il n'en fut rien. Mais à mon avis, ça finira par arriver un jour. Sauf si l'ADQ font de grosses bourdes, ils finiront par avoir le pouvoir un jour... pas si lointain que ça...
C'est le meilleur scénario qui pouvait arriver à Dumont : Opposition officielle donc temps de parole accrue à l'Assemblée et plus de visibilité. Il aura le temps de se dénicher qq personnages consistants pour la prochaine élection pour pouvoir gouverner. Ce matin, je me suis réveillé avec un sentiment de dégoût, déception et colère.
Blanche : Celui qu'on comparait à Jean-Marie a failli gagner. Il est deuxième à seulement 7 sièges du parti gagnant. Nous sortons très divisés avec un gouvernement (très minoritaire) : 48 - 41 - 36
Ceci dit, à mon avis, Jean-Marie est beaucoup plus dangereux que Mario. Celui-ci suit les sondages et est un novice - relativement à Jean-Marie - en politique. Votre J-M est plus "grave", car ses pensées dangereuses et nauséabondes sont ses propres convictions...
Je n'ai aucune sympathie pour la droite pragmatique incarnée par l'ADQ et ses représentants du patronat. Mais comparer Dumont à Le Pen (un fascho déclaré et persistant), là je crois qu'on est dans la bouillie boursouflée. Dumont est un politicien doué, un élève de Robert Bourrassa. Il est à droite, certes. Mais pas à l'extrême-droite. Rien n'indique qu'il s'en va là. Son engagement envers le Québec me semble irréprochable. Moi qui vient des Cantons-de-L'Est (mon coin à voté ADQ), je saisis tout à fait pourquoi le vieux fond conservateur s'exprime ici en dehors du P.Q (passablement à droite aussi!) Tout l'Occcident, excepté l'Amérique latine, a migré à droite depuis 30 ans (y compris à travers plusieurs gauches de façade comme le fut le régime Mittérand en France.) Personnellement, je ne crains pas Dumont comme tel même si certains comme Pierre Vadeboncoeur l'ont comparé à Maurice Duplessis; c'est un ambitieux qui va devenir très bientôt l'homme fort du Québec. Il se peut que sa position autonomiste soit à moyen terme bénéfique pour l'avancement du peuple Québécois au sein du Canada. C'est en tous cas ce que veulent en majorité les Québécois pour l'instant. Ce qui met sur la glace le rêve souverainiste et la pertinence même du P.Q. Bien. Regardons ce qui va arriver. Masis le P.Q. a quand même réussi à renouveler son équipe (Cursi, Drainville, le jeune autochtone...) et détient tous les comtés des régions dites ressources (Abitibi, Lac St-Jean, Gaspésie). Dumont à quitté à l'époque de Meech le parti libéral avec une position radicale en regard des pouvoirs du Québec. Que fera-t-il? À surveiller. Quant à sa gestion de l'État, la société québécoise est tricotée serrée. Les libéraux ont dû renoncer à plusieurs de leurs projets de ppp et de coupures à cause des rapports de force et de la très faible marge de manoeuvre des instances publiques. Dumont, tout bon communicateur qu'il soit, devra lui aussi passer le test de la société civile. Mais il n'est pas encore Premier ministre!
Et puis,la gauche existe! Beaucoup plus forte qu'avant. La réflexion obligée du P.Q. devrait consolider les forces de gauche en dehors du sempiternel débat sur la souveraineté. Le Québec vire à droite mais il faut s'encourager. Pour moi, la famille humaine ne peut pas se développer à droite. C'est viscéral. Alors, je vais contester comme je l'ai fait toute ma vie. On est des milliers à se battre. Vous le savez, n'est-ce pas?
Jack : Je ne comprends pas les nationalistes qui votent pour l'ADQ et disent "plus tard". Si j'avais été nationaliste, je l'aurais voulu maintenant ce Québec libre, pas demain, pas dans 2 ans. Enfin, je ne peux pas comprendre, ça ne fait que 9 ans que je suis ici !!
Naj : Tes talents de traductrice ont été remarqués par l'agence internationale de la traduction. Ils veulent tes coordonnées. Puis-je les leur donner ? :)
Il y a des indépendantistes notoires comme VLB qui ont voté ADQ. Je ne saisis pas tout moi non plus. Mais son argument s'appuie sur des considérations de culture rurale, le PQ ne représentant plus à court terme la sensibilité de certaines régions. Le ras le bol anti-métropole très fort à Québec joue. Quant aux nationalistes, il s'en trouve dans le PLQ, à QS, chez les verts. Beaucoup entre deux chaises. Il y a aussi une frange de nationalistes traditionnels et conservateurs (les vieux bleus) qui craignent l'indépendance ou n'y croient plus.
Au fond, le parti libéral depuis 1960 a mené la Révolution tranquille, s'est fracturé en donnant naissance au P.Q en 1969, puis à l'ADQ en 1990. Les anciens éléments de l'Union-Nationale (1939-1970) se sont retrouvés dans le P.Q. (l'Union-Nationale à cheveux longs disait Desjardins), mais sans doute davantage aujourd'hui dans l'ADQ. Tous ces partis ont la même source (le parti rouge ou la branche libérale)et gravitent tous plus ou moins autour de la question nationale car elle n'est toujours pas résolue. Mais dans la mesure où les Tory à Ottawa démontrent une plus grande ouverture envers le Québec en comparaison à Chrétien et Trudeau, ces petits pas stratégiques vers la reconnaissance qui visent non pas nos beaux yeux mais l'élection d'une majorité de bleus aux Communes, et bein j'estime que plusieurs nationalistes y voient un second «beau risque» (formule utilisée par René Lévesque au lendemain du référendum de 1981). Voilà comment je répondrais à ta question qui appelle mille nuances malgré le vote surprenant en faveur de l'ADQ. Par aileurs, je crois que les indépendantistes ont continué à voter PQ ou QS. La différence est qu'avant, le PQ draînait le vote des mécontents et des nationalistes mous. Cette fois-ci nombreux sont les électeurs qui se sont plus reconnus dans le discours autonomiste de Dumont. Quant aux craintes sur les «accomodements raisonnables», je ne crois pas qu'elles soient fondées.
sniff
la tendance aura fait pire que peur.
as-tu entendu le discours de Amir Khadir ?
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/electionsQc2007/2007/03/26/071-quebec-solidaire.shtml
On peut dire, à présent, que la tendance s'est maintenue et pas dans le bon sens je dois dire.
Vers 21h30, je rêvais de voir super mario gagner. Ca aurait été la meilleure manière de déjouer ce Dr Jekyll & mr Hyde de la politique. Il a eu de la chance et ainsi, il va toujours passer pour l'ami qui vous veut du bien.
Pour les immigrants: ça va passer, on a l'habitude.
Nina : oui, j'ai entendu le discours de Khadir...
Laspirine : C'est vrai qu'on aurait voulu le voir gouverner un ptit 12 mois et faire ce qu'il sait si bien faire/dire : RIEN. Il n'en fut rien. Mais à mon avis, ça finira par arriver un jour. Sauf si l'ADQ font de grosses bourdes, ils finiront par avoir le pouvoir un jour... pas si lointain que ça...
C'est le meilleur scénario qui pouvait arriver à Dumont : Opposition officielle donc temps de parole accrue à l'Assemblée et plus de visibilité.
Il aura le temps de se dénicher qq personnages consistants pour la prochaine élection pour pouvoir gouverner.
Ce matin, je me suis réveillé avec un sentiment de dégoût, déception et colère.
Votre Le Pen a gagné aux élections?
Reda : La resaca ce matin !!
Blanche : Celui qu'on comparait à Jean-Marie a failli gagner. Il est deuxième à seulement 7 sièges du parti gagnant. Nous sortons très divisés avec un gouvernement (très minoritaire) : 48 - 41 - 36
Ceci dit, à mon avis, Jean-Marie est beaucoup plus dangereux que Mario. Celui-ci suit les sondages et est un novice - relativement à Jean-Marie - en politique. Votre J-M est plus "grave", car ses pensées dangereuses et nauséabondes sont ses propres convictions...
Je n'ai aucune sympathie pour la droite pragmatique incarnée par l'ADQ et ses représentants du patronat. Mais comparer Dumont à Le Pen (un fascho déclaré et persistant), là je crois qu'on est dans la bouillie boursouflée. Dumont est un politicien doué, un élève de Robert Bourrassa. Il est à droite, certes. Mais pas à l'extrême-droite. Rien n'indique qu'il s'en va là. Son engagement envers le Québec me semble irréprochable. Moi qui vient des Cantons-de-L'Est (mon coin à voté ADQ), je saisis tout à fait pourquoi le vieux fond conservateur s'exprime ici en dehors du P.Q (passablement à droite aussi!) Tout l'Occcident, excepté l'Amérique latine, a migré à droite depuis 30 ans (y compris à travers plusieurs gauches de façade comme le fut le régime Mittérand en France.) Personnellement, je ne crains pas Dumont comme tel même si certains comme Pierre Vadeboncoeur l'ont comparé à Maurice Duplessis; c'est un ambitieux qui va devenir très bientôt l'homme fort du Québec. Il se peut que sa position autonomiste soit à moyen terme bénéfique pour l'avancement du peuple Québécois au sein du Canada. C'est en tous cas ce que veulent en majorité les Québécois pour l'instant. Ce qui met sur la glace le rêve souverainiste et la pertinence même du P.Q. Bien. Regardons ce qui va arriver. Masis le P.Q. a quand même réussi à renouveler son équipe (Cursi, Drainville, le jeune autochtone...) et détient tous les comtés des régions dites ressources (Abitibi, Lac St-Jean, Gaspésie). Dumont à quitté à l'époque de Meech le parti libéral avec une position radicale en regard des pouvoirs du Québec. Que fera-t-il? À surveiller. Quant à sa gestion de l'État, la société québécoise est tricotée serrée. Les libéraux ont dû renoncer à plusieurs de leurs projets de ppp et de coupures à cause des rapports de force et de la très faible marge de manoeuvre des instances publiques. Dumont, tout bon communicateur qu'il soit, devra lui aussi passer le test de la société civile. Mais il n'est pas encore Premier ministre!
Et puis,la gauche existe! Beaucoup plus forte qu'avant. La réflexion obligée du P.Q. devrait consolider les forces de gauche en dehors du sempiternel débat sur la souveraineté. Le Québec vire à droite mais il faut s'encourager. Pour moi, la famille humaine ne peut pas se développer à droite. C'est viscéral. Alors, je vais contester comme je l'ai fait toute ma vie. On est des milliers à se battre. Vous le savez, n'est-ce pas?
Chouf,ana goultlik,baraka 3lik men had lghorba :)) (traduction pour nos amis non arabisants: heu que c'est passionnant de suivre ces élections :p )
Jack : Je ne comprends pas les nationalistes qui votent pour l'ADQ et disent "plus tard". Si j'avais été nationaliste, je l'aurais voulu maintenant ce Québec libre, pas demain, pas dans 2 ans. Enfin, je ne peux pas comprendre, ça ne fait que 9 ans que je suis ici !!
Naj : Tes talents de traductrice ont été remarqués par l'agence internationale de la traduction. Ils veulent tes coordonnées. Puis-je les leur donner ?
:)
Il y a des indépendantistes notoires comme VLB qui ont voté ADQ. Je ne saisis pas tout moi non plus. Mais son argument s'appuie sur des considérations de culture rurale, le PQ ne représentant plus à court terme la sensibilité de certaines régions. Le ras le bol anti-métropole très fort à Québec joue. Quant aux nationalistes, il s'en trouve dans le PLQ, à QS, chez les verts. Beaucoup entre deux chaises. Il y a aussi une frange de nationalistes traditionnels et conservateurs (les vieux bleus) qui craignent l'indépendance ou n'y croient plus.
Au fond, le parti libéral depuis 1960 a mené la Révolution tranquille, s'est fracturé en donnant naissance au P.Q en 1969, puis à l'ADQ en 1990. Les anciens éléments de l'Union-Nationale (1939-1970) se sont retrouvés dans le P.Q. (l'Union-Nationale à cheveux longs disait Desjardins), mais sans doute davantage aujourd'hui dans l'ADQ. Tous ces partis ont la même source (le parti rouge ou la branche libérale)et gravitent tous plus ou moins autour de la question nationale car elle n'est toujours pas résolue. Mais dans la mesure où les Tory à Ottawa démontrent une plus grande ouverture envers le Québec en comparaison à Chrétien et Trudeau, ces petits pas stratégiques vers la reconnaissance qui visent non pas nos beaux yeux mais l'élection d'une majorité de bleus aux Communes, et bein j'estime que plusieurs nationalistes y voient un second «beau risque» (formule utilisée par René Lévesque au lendemain du référendum de 1981).
Voilà comment je répondrais à ta question qui appelle mille nuances malgré le vote surprenant en faveur de l'ADQ. Par aileurs, je crois que les indépendantistes ont continué à voter PQ ou QS. La différence est qu'avant, le PQ draînait le vote des mécontents et des nationalistes mous. Cette fois-ci nombreux sont les électeurs qui se sont plus reconnus dans le discours autonomiste de Dumont. Quant aux craintes sur les «accomodements raisonnables», je ne crois pas qu'elles soient fondées.
Onassis> et comment que tu peux! mrahba! (traduction: que nenni!) lol