Frais scolaires
Je vais peut-être en choquer plus d'un. Car, je vais voter Québec Solidaire. Car, je suis un étudiant. Car je me prétends de gauche. Mais des fois...
Je ne suis pas pour une "hausse des frais de scolarité" tout court. Je suis pour l'indexation de ces frais. Je m'explique : si je vis avec mes parents, l'un avocat et l'autre haut cadre dans une compagnie pétrolière, je devrais payer un prix X, plus élevé que le prix Y que payerait un étudiant vivant en appartement, travaillant la fin de semaine et vivant essentiellement des prêts (car les bourses, depuis que John Charette est là, ce n'est qu'un mythe). Ça me paraît logique et normal. Il n'y a rien de choquant là-dedans. Je ne distingue pas la "droiture" de cette idée. N'est-ce pas comme ça que la société Québécoise fonctionne de toutes les manières ? Les plus riches payent plus d'impôts que les pauvres (sauf ceux qui s'enfuient vers des paradis fiscaux, mais ça c'est une autre histoire...). Alors, pourquoi les étudiants montent-ils sur leurs grands chevaux quand on leur parle de hausses de frais de scolarité ? Peut-être, justement, parce qu'on utilise le mot "hausse". C'est d'indexation qu'on devrait parler. Moins tu as de problèmes financiers, plus tu devrais payer. Plus tu es pauvre, moins tu devrais payer. Gratuité des frais de scolarité ? C'est utopique. En Amérique du Nord, c'est très utopique. Il faut payer quand on a les moyens. Que ceux qui triment, ne payent pas du tout. Pas de problèmes. Que ceux qui ont de l'argent payent pour les autres. Ainsi, il y aurait un équilibre. Ainsi, nous irions vers une scolarité universelle, à la portée de tout le monde. Car les parents riches sont souvent scolarisés. Et comme ils le sont (riches et scolarisés), ils veulent que leurs enfants le soient aussi (riches et scolarisés). Alors, ils payeront. Le contraire est parfois vrai aussi. Alors, que les enfants de familles pauvres aient le droit d'étudier gratuitement !
Ce que je dis est peut-être difficile à réaliser. Mais pas impossible. Nos politiciens peuvent certainement construire un pareil système. En ont-ils la volonté ? Le courage ? Sommes-nous capables de percevoir le bienfait d'un tel régime ?
Ou suis-je aveugle et je n'en vois pas les grosses failles, le danger (À part sa mauvaise gestion...) ?
Qu'en pensez-vous ?
Labels: Politique
À mon sens, un tel système (les riches payent plus, les pauvres moins), tout comme le système actuel, ne tient pas compte de la réalité québécoise, à savoir que très peu de parents payent les études de leurs enfants. Même s'ils en ont les moyens. Plusieurs étudiants n'ont pas droit aux prêts et bourses et comptent uniquement sur leurs revenus d'emploi étudiant. Certes, il y a des recours. On peut traîner ses parents devant la cour pour les obliger à acquitter nos frais de scolarité. Mais adieu les relations familiales "harmonieuses" dans ce cas. Donc, à qui revient la responsabilité de l'éducation des jeunes générations ? Aux jeunes eux-mêmes ? À leurs parents ? À toute la société ? Aux riches seulement ? Aux entreprises ?
Oui, l'indexation est un mot qui prend moins de front.
Je n'ai pas une position arrêtée sur la question, il me manque des informations pour cela. Cependant, je soulèverai une chose, sans, je le répète, impliquer directement une thèse. C'est que les parents d'enfants riches payent déjà plus d'impôts que les parents d'enfants pauvres, faudrait-il en plus qu'ils payent des frais de scolarité plus élevés?
Bon, comme dit la rédactrice, de toute façon, pour ce que j'en sais (et je ne connais aucun enfant de famille riche), les parents ne payent pas nécessairement les études de leurs enfants de toute façon.
Voilà pas grand chose de dit, en fait! ;)
Rédactrice : je parlais surtout des gens qui vivent encore chez leurs parents. Il y en a tellement quand même. Surtout les deuxième-générations d'immigrants. Ne devraient-ils pas payer plus que les autres, dont le loyer prend la moitié des revenus..?
Caroline : Si, si, tu as dit l'essentiel...:)