Le combat des coqs
Enfin...Le débat des chefs. Je ne peux pas m'empêcher d'en parler. Voici, brièvement, ce que j'en retiens :
- Dumont parle dans l'air. Aucun chiffre. Aucune crédibilité. Mais il vulgarise. Mais il parle beaucoup des régions. Mais les régions l'adorent. Et son autonomie à deux pièces, on n'y croit pas deux secondes. C'est une bouffonnerie. Une entourloupette. Du n'importe quoi. Et puis, il a sorti sa bombe concernant l'effondrement du pont de la Concorde. Et Charest de sortir de ses gonds et de l'accuser d'irresponsable.
En gros Dumont n'a pas été bon à mon avis et a manqué de crédibilité. Mais je suis un Montréalais. Je ne suis pas la clientèle cible de Super Mario.
- Boisclair s'est globalement bien défendu. Sauf que sa manière de répéter la même question est un peu "gamine". Ça fait débat-101. Ça fait mes amis et moi qui débattons un samedi soir sur le meilleur joueur de l'histoire du cricket. Ça ne fait pas sérieux. Il a quand même embarassé et Charest et Dumont plusieurs fois.
En gros, il s'en est bien sorti. Mieux que les deux autres à mon avis. Surtout que les attentes étaient basses de la part de ses partisans.
- Charest a été terne. Enfin, normal. Sans éclat. Sans véritable fougue. Un politicien blasé qui se base sur les statistiques et qui se dit que les Québécois réélisent toujours leur gouvernement une deuxième fois. Il s'est énervé à la vue du document-surprise de Dumont. Et c'est normal. Car il ne s'y attendait pas. Et des surprises, ça fait mal pour un premier ministre sortant, car ça le déstabilise. Et déstabilisé, il ne devrait pas être. C'est son éminence le premier ministre quand même.
Charest ne mérite pas un deuxième mandat. Il a tapé fort sur les étudiants, entre autres, dès le début de son mandat. Jamais, je n'ai vu autant de grèves, de manifestations au Québec que depuis que John est au pouvoir. L'élire de nouveau, pour moi, serait une catastrophe, un manque de jugement, une paralysie de la mémoire.
- Personne, comme l'a indiqué Petrowski dans La Presse ce matin, n'a parlé de culture. La culture on s'en fout. Dans une province de 7 millions d'habitants insécures sur les sujets de la langue et de l'identité, la culture passe en dernier. Enfin, la culture ne passe pas. On n'en parle pas. Ça n'existe pas. Qu'en pensez-vous ?
- Personne - ou alors ça m'a échappé car je suis arrivé un peu après le début du débat - n'a parlé de la classe pauvre. Je ne parle pas des mères mono-parentales. Je ne parle pas des jeunes parents qui triment. Je ne parle même pas des étudiants. Je parle des Pauvres. Ceux qui traînent dans les rues. Ceux qui ne s'en tirent pas dans la vie. Ceux qui sont dans la marge de la société. Ah Françoise, si tu avais été là ! Ah Amir, si tu avais été là !
- C'est une barbarité (un hispanisme qui me plaît - una barbaridad - et que je n'ai pas besoin d'expliquer) que de voir les deux chefs des deux autres partis (les verts et le Québec Solidaire) écartés du débat. On parle ici de 15% des intentions de vote. On parle de 15% de la population qui aurait voulu voir ses idées, ses idéologies même, présentées au grand public. Déjà que ce ne sont pas les partis les plus riches du Québec. Déjà qu'ils manquent pas mal de visibilité. Il fallait en plus qu'on étouffe leurs voix et qu'on donne la chance SEULEMENT aux trois potentiels gagnants. Moi, je veux écouter les perdants aussi. Les pseudo-chefs suffisants, comme dirait mon grand-père Québécois, j'en ai plein le Casque.
- Jeudi soir à 19h sur RDI, il y aura un débat entre les cinq chefs des partis. L'émission s'appelle "Le choc des promesses". Si vous êtes déçus, et c'est un euphémisme dans mon cas, de l'absence des deux autres chefs, ne ratez pas cette émission.
- Je n'aime pas Charest. C'est-tu assez clair ? !!
Labels: Politique
Zut ! j'ai cliqué sur ton blogue trop tard pour l'annonce du débat à RDI. Vive les moult reprises.
"Le combat des coqs !"
Le débat officiel... sans TOUS les prétendants. Trio de politiciens. Seulement eux 3 élus, chou-chou couverture de Unes. Le serpent, le rat et le pâle berger. Le débat d’hier… Québec province, mars le 13. Sans les autres. Enwéye ! Dewors les autres. Silence les médias. Chuuuut. La place est réservée pour 3 seulement; saviez pas ? Parlez de portes à portes ok ? Le X c’est chic, contentez-vous de ça.
Je suis dans le champ faut croire. Les amis avec qui j’ai mangé la télé avec un plat de chips aussi. On rageait de trouver mister Parti Québécois mou. Le crounch crounch des Miss Vickies faisait plus de bruit que sa voix. Pas de corps défendant les gestes.
Grrr! Bouge ! qu’on disait, bouge plus que les lèvres. Sors ton souffle de ta poitrine. Montre que t’as du coffre, bon sang bleu !
Au débat... personne n'a souligné que seul le micro de Boisclair sonnait pâle. T'as vu quand il s'est penché les lèvres sur son texte ? Là, on entendait bien. Outre ce grenouillage technique, je l’ai trouvé pas à l’aise dans sa peau. Figé, statique, les cheveux trop peignés.
Et cette manie répétée de seriner les questions. La contre attaque, y connaît pas ? Il faut qu’il assiste à un combat de boxe un jour, je lui souhaite. Bang ! Uppercut ! Bang ! Voilà ce que j’ai à dire. Voilà comment je rétorque si toi tu n’oses.
Bon. Ok. Je me calme.
Charest… (smilez) c’était bon quand Dumont a dit … pas de « Nous sommes prêts » cette année…
Charest, collet flou, noir too much. Une marionnette à la bedaine si grosse que le col remonte et fait flouk flouk dans le cou. (Bin oui encore l’aspect, je suis visuelle tu m’excuseras Onassis, mais, ne suis pas la seule). Un Charest serpent qui siffle et qui se faufile, maître connaisseur des réponses.
Dumont, l’homme de droite dingue sans meute valable. Son équipe est une fiction pas bonne à lire. Lui. Le rat. Le rat charismatique. Vivant, la voix qui sonne, le regard dedans la mire de la lentille. Dard. Œil de dard. Du punch qui rime aux deux phrases. Ses idées sont laides, totales droites, mais ils s’en foutent, il est beau, il parle, il promet, même en zzz, « zens du peuple, zé vous propose »… Oh oui, parce que non, les gens veulent du mensonge qui sonne : Je t’aime maman papa bébé. Je te promet des sous pour la tétée à la casa.
Le serpent, le rat et le berger mou.
Bon sang, pourquoi c’est pas Maka Koto, Pierre Cursi ou la si forte Beaudoin exilée à Paris, celle totale culture, aux yeux d’un bleu Québec… qui a été choisi chef du PQ ?
Dumont n’aura pas le titre. Le rat aura gagné un trône souterrain, un tunnel plus long. Charest !? Grrr! Les voteurs revoteront, l’amnésie est une pouffiasse. PQ ?Mauvais deal que ce chef.
Québec Solidaire ? Where are the kidz cameras médias ? Il faut être vu pour causer.
J’suis dans l’champ. Et mes amis aussi.
1-Oui, Mario Dumont est un danger public... L'a toujours été, mais là, on commence à le croire!
2-Paradoxal effectivement de relever que, dans une société qui dit être tellement à cheval sur la culture, SA culture, aucun soin n'est pris à s'occuper vraiment du domaine culturel...
Peut-être qu'au Québec on a pensé que la Culture sociale s'étendait à "comment on fait les choses". Laissant à la culture artistique un grand vide dans lequel seuls les "snobs élitistes" sautent à pieds joints...
Ah, le Québec et la peur des élites. Mais c'est autre chose.
Merci pour l'info (chez Blanche) des elections francaises! C'est gentil de toi! 8>)
Et le combat avec la maîtrise, ça va? À quel round en es-tu? Sinon, as-tu le temps de lire? Qu'est-ce que tu mijotes? Les politiciens passent. Sauf exception, ceux qui suivront nous décevront encore car ce monde poutt poutt, pour dire comme Bori (il fait le Gèsu cette semaine et je vais le rater), il n'a pas encore fini de nous illusionner. Alors on est dans le «chant» pour une petite secousse. Il nous faut longuement penser à nos enfants. A+
Marilyn : je t'en prie...
Jack : Le combat est toujours ouvert. On se bat, on se bat. Je finirai par gagner, mais je ne sais quand ! Je lis toujours "La fille...", je t'en donnerai des nouvelles bientôt...
J'ai voté hier par constipation..:)