Nieve, te quiero...a veces !
Il vente. Elle est blanche. Blanche et brillante. Je la caresse des pieds. Je l’effleure des joues. Je la respire. Et elle me couvre. Nous sommes l’univers. Je marche. Je souris. Jeune, je croyais que le froid, la neige, les degrés sous le zéro, gardent notre aspect physique intact. De la neige chaque jour et je n’aurai jamais de rides. De la neige chaque jour et mon visage n’aura pas d’âge, et mon visage aura éternellement vingt ans. Voilà que j’ai dix ans. Voilà que la neige est ma fontaine de jouvence. Je sors mon visage et le met en évidence. Je suis narcissique. Oui, je suis narcissique. Douce neige, cajole mon visage. Douce neige, chasse dame Vieillesse à grands coups de pieds. Je vole. Je vole et mes ailes sont blanches, et le ciel est la mer, et le vent est un radeau, et le soleil n’est pas, et je marche, galope, chemine, trottine, je cours, je me dandine. Tout est blanc. Le blanc m’apaise. Les graines de neiges brillent. Elles sont splendides. Elles sont belles. Belle est cette soirée. Belle est la lumière du lampadaire qui me guette d’en haut. Beaux sont les passants anonymes qui se cachent sous leurs lourds manteaux. Beau est le silence que la neige, reine de l’hiver, impose au cosmos. Le silence, quelle poésie, quel lyrisme, la beauté du minimalisme, le repos des sens, la paix du corps et de l’esprit.
Je marche sans but. Je suis la neige. Elle est mon guide et je suis son disciple.
Tous les chemins mènent à Rome disent-ils. Rome, c’est chez moi. Il se fait tard. Une bouquinerie me fait de l’œil. Des livres et la poésie est complète. Des mots et le nirvana est atteint. J’ouvre la porte. La lumière. Le parfum des pages jaunes. La vie. Je plonge. Rome attendra.
J’arrive. J’arrive. Mais qu’est-ce que j’ai jamais rien fait d’autre qu’arriver.
J'M bcp celui-là
J'M bcp ce post...
Bcp de talent Onassis, bcp...
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Bcp de talent Onassis, bcp
Amine : Merci. J'apprécie...
Joli texte. Pour la neige qui t'inspire. Ta conclusion, c'est marrant, moi j'en ai une qui je sors souvent dans un style à peu près similaire : "Je ne sais pas où je vais, mais j'y vais...". Reconnaissance d'une impuissance toute humaine...
Impuissante peut-être, mais fonceuse...