Wednesday, January 31, 2007

As lived

We're in the office. N is married to an Italian. She is catholic. K's parents are Italian. He barely speaks Italian. He's barely catholic too.

N : So, your wife works downstairs?
K : Exactly.
Me : What’s her name?
K : Myriam.
N : Oh yeah?
K : Yes. It’s a Jewish name.
Me : Muslims too give that name.
N : Really?
Me : Of course. Myriam is Marie, Jesus’ mother.
N : But you don’t have Jesus in Islam!
Me : Of course we do. Jesus is a prophet in Islam, the same as Mohammad.
N : I’m surprised. And his mother, is she virgin?
Me : Yes, she is. It’s a miracle.
N : And is Jesus mentioned in the Coran?
Me : Not only he is, but if you don’t believe in Jesus and Moses and all the other prophets, you’re not muslim. You have to believe in all the prophets. And you don’t have to kill, to steal…it’s all the same. The difference with Christianity is that Jesus is not God's son. He's a prophet. The rest is pretty much similar.
N : See. It’s good to talk about those things. I never thought you guys believed in Jesus.
Me : Absolutely…anytime…
K (after N left - she is our big boss) : To me, religions, it's all crap.
Me : It's a way of thinking...
K : When do we have a beer ?
Me : Soon. Very soon...
K : Now we're talking...

We laughed...It was a long friday. Fridays are always long...

<$I18NNumpersonnes$>:

At 1/2/07 4:20 AM , Anonymous Anonymous said...

Very interesting. But why in English ?

 
At 1/2/07 7:58 AM , Anonymous Anonymous said...

T'as encore de la patience à expliquer ces trucs ! Ou c'est juste parce que c'est ta boss ?
De mon côté, je ne me casse même plus la tête pour parler de ma culture (ou religion) avec des personnes qui n'y connaîssent rien. Je m'amuse même à les réconforter ds leur confort : Qd ils me demandent sur le statut de la femme, je leur dit c'est la même chose que ce que la télé vous montre, on les garde toutes à la maison, n'ont pas de le droit de sortir... Jusqu'à ce qu'ils se rendent compte que je me fiche de leur gueule.

 
At 1/2/07 11:14 AM , Blogger Onassis said...

Sarvane : C'est arrivé en anglais..

Reda : Je te dirai que ça dépend des jours...des fois, je me force. Des fois, je fais comme toi..

 
At 1/2/07 1:32 PM , Blogger Blanche said...

You work in English?

 
At 1/2/07 1:56 PM , Blogger Onassis said...

Blanche : In the company i work for, it's both, french and english. But it's more english. It's pretty much the same in many companies in Québec...

 
At 1/2/07 2:15 PM , Blogger Blanche said...

Ah d'accord.:)

 
At 4/2/07 11:37 AM , Blogger Jack said...

Ouère! Intéressant cet échange. Il ne faut pas craindre le superficiel et le banal en ces matières. Ni s'en offusquer comme si son identité propre était en jeu. Myriam, je n'avais pas fait le rapprochement. Même que c'est nono, mais parce qu'il y en a un désormais un dans mon entourage quotidien, Christ m'a sauté dans la face dans le nom Christian! Et j'ai pensé alors à Mohamed qui est partout pour les garçons arabes. Comme moi qui porte le nom Joseph... Mais je savais pour Jésus: jusqu'à Abraham,le tronc religieux est commun. Je le sais parce que depuis des années, je prends mes poses au café avec B et A (voilée), et on fait des farces comme les gens ne peuvent pas imaginer. Sur le sexe. Sur la religion. Ces masques que l'on se fabrique pour poser la question de Dieu. On se tire la pipe et au fond, rien n'en sortira jamais, sinon un peu d'amitié et de partage humain par-dessus la tête dure de ces méthaphores qui traversent les siècles, les millénaires. On les croit éternelles. L'Homme se prend pour Dieu. Il ne l'est pas. Il le sait. C'est un être de finitude. De solitude. D'incertitude. Il s'invente des carêmes et des ramadams, des ramdams et des boucans, de la boucane et l'encens, des actions de grâce, des rites expiatoires pour éprouver, pour mériter la pureté, le bonheur éternel. Il s'imagine un paradis avec 72 vierges ou peuplé d'anges et d'archanges pour lesquels on n'a pas encore résolu leur orientation sexuelle! B, il rit de mes farces acides. Je le trouve si constipé parfois dans ses principes conformistes, tranchant comme un... D'autres fois, sa bonté est une lumière universelle, un engagemnent incarné. B, il préfère quand je parle sérieusement de Jésus du fond de mon regard qui est chrétien. A (voilée) rit de bon coeur. Je ne la vois plus voilée. Je vois une collègue que j'aime. B aime quand je parle de la religion car c'est son sujet favori. Mais peut-on faire saisir à gens venus d'ailleurs la violence de la révolution dite tranquille qui ne fit aucun mort au Québec, mais évacua d'un coup sec une société profondément symbolisée par les travaux et les jours, le calendrier religieux, l'altitude des messages évangiliques? À ces lumières se juxtaposait un régime vieux de 150 ans où nos ayaltolas imposèrent le contrôle des âmes jusqu'à la bêtise, jusqu'à l'étouffement collectif.

Je trouve l'approche de B si naïve, peu critique, vite ramollie et sans vie. L'étudiant de philo en moi est déformé. Le Québécois qui a connu l'avant Révolution Tranquille est à la fois sévère et triste. J'ai des cornes même quand je ne le souhaite pas. Mettre le doigt sur la contradiction profonde du christianisme qui se dit à la fois incarné (héritage de la pensée grecque)et à la fois intouchable, révélé (prophétisé), ce genre de remise en question fait sombrer vierges et anges dans la fosse aux masques brûlés. Les religions, disait Spinoza (juif), sont des masquarades (au sens théâtral du terme). Ce faisant, cet immense philosophe de la spiritualité a réussi à se faire jeter dehors des trois grandes religions : juive, mulsumale et chrétienne. Bien, pour une rare fois (une rare foi) dans l'histoire de la pensée des hommes, tous les bon curés étaient d'accord et ne se regardaient pas méchamment entre eux!

p.s. : me surprend, m'inquiète que la majorité des entreprises au Q fonctionne en anglais. C'est le cas pour le Gouvernement fédéral, mais là, c'est compréhensible même si ce ne l'est pas en ce pays bilingue! Quelle hypocrisie malgré tous les discours officiels! Hier, mon gendre disait préférer écrire en anglais à son travail (ingénieur, aéronotique, des contrats partout dans le monde.) Ça confirme ce que tu dis. N'empêche que selon la Charte de la langue française, toutes les entreprises de 50 employés et plus doivent «officiellement» avoir un visage français. Un visage qui ne dit mot?

 
At 5/2/07 12:17 PM , Blogger Jack said...

Onassis, Onaura compris que je prends des «pauses», des brakes, des dix minutes qui en durent vingt avec ma bande de mulsulmans et autres collègues commodes... Je ne prends pas la «pose»!

 
At 5/2/07 1:09 PM , Blogger Onassis said...

Jack : Rassure-toi, nous avons tous compris que tu n'es pas un "poseur" :)

Pour la question de la langue, tu sais pour qui je travaille, et tu sais qu'ils sont pas mal "anglophones"...pas étonnant alors :)

Ne t'inquiète pas..le rebelle en moi se bat avec ses maigres munitions...

 

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