Une certaine idée du bonheur
Ça me vient comme ça. À 11:40 du soir de ce dernier samedi d'Octobre, par une nuit pluvieuse. Je me pose des questions sur le bonheur, le malheur. Je me demande quelle définition je pourrais donner à ces deux états d'âmes. Alors, je me rappelle cette phrase de ce grand ami, que je n'ai jamais eu, Romain Gary : il ne faut pas avoir peur du bonheur. C'est seulement un bon moment à passer (Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable - P123).
La question qui se pose : et le malheur ? Est-ce seulement un mauvais moment à passer ? Faut-il en avoir peur ?
([Presque] rien à voir avec ce post, mais...Onassis pense dans sa petite tête en ce moment : Si seulement tu ne t'étais pas suicidé ce 2 Décembre 1980. Si seulement. Qui sait les chefs-d'oeuvres que tu avais encore au fond de toi ? )
Pendant longtemps j'ai chanté : "Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve..." ; aujourd'hui je le prends de plein fouet en l'appréciant à sa juste valeur parce que, comme tout un chacun, les malheurs ne m'ont pas épargnée et que sans doute il y en aura d'autres. Alors, tout le beau, je le prends. Et advienne que pourra ! Courage Onassis, après la pluie, le beau temps revient toujours :-)
Est-ce seulement un mauvais moment à passer? Je crois qu'une tuile reste une tuile. Mais la façon avec laquelle on «l'accueille» fait toute la différence. En ce sens que tous les pas comptent. Et ce qui est creusé dans l'immédiat de la souffrance détermine aussi la légèreté ou la lourdeur des pas que l'on fera demain. Je sais, c'est plus facile à dire qu'à réaliser... Mais je crois que c'est là une posture fondamentale à expérimenter, soit tenter d'ouvrir la fenêtre sur le devenir même s'il fait noir. Si ça te le dit, il y a ce papier dans Le Devoir de ce weekend :
«Sommes-nous égaux devant le bonheur?
Le célèbre neuropsychiatre Boris Cyrulnik estime que la souffrance est un passage obligé pour atteindre le bonheur»
Ah que j'aime mes lecteurs/lectrices ! Ça me cite du Proust, ça m'encourage, ça m'analyse le bonheur et le malheur...je suis comblé. Je suis même très touché !
Difficile de donner une définition, disons que la perception d'un moment "délicat" de la vie d'une personne peut progresser, changer, voir perçu différemment après.
Il y'a comme une évolution.
Merci Onassis pour votre passage dans mon espace , j'ai en échange le plaisir de découvrir le votre.
Merci pour le partage
Lynn : Bienvenue ici. Le plaisir est partagé. Votre texte sur la méditérrannée m'a grandement touché.
Bonjour,
Première visite.
Bonheur et malheur, deux frères ennemis, sans l'un nous n'apprécierons jamais la volupté de l'autre.
Bienvenu Titif.
Deux états éphémères qui se chevauchent et s'altèrnent..