Mort-vivant. Vivant-vivant.
Je suis mort par un soir d’automne, sous une pluie insolente. Je suis mort au volant de chevaux rouges qui ne voulaient guère s’arrêter. Je suis mort au bout d’un tunnel au milieu d’aveuglantes lumières. Je suis mort asphyxié par un gaz inodore qui s’est infiltré par mes oreilles. Je suis mort sous la neige noire d’une nuit sans nom. Je suis mort au bout d’une valise vide, pleine de secrets que tout le monde sait. Je suis mort au milieu de fleurs incolores aux douces épines. Je suis mort quatre fois, je suis mort mille fois, mais, chaque fois, mais mille fois, toujours je renais. Je suis mort et mes cendres vous inhalez et mes larmes vous buvez. Je suis mort. Infiniment mort. On ne peut plus mort. Incroyablement mort. Biologiquement mort. Scientifiquement mort. Artistiquement mort. Mort. Mort. Mais je respire. Mais je bombe le torse. Mais je souris aux fantômes. Mais j’aboie la nuit. Mais je croasse le matin. Mais je bois l’air pur chaque jour. Mais je suis. Mais je suis. Et jamais je ne mourrai. Et jamais je ne céderai. Et jamais je ne partirai. Et toujours je contesterai la désertification hostile du sang dans mes veines. Et toujours je refuserai, la dictature osée de la faucheuse imposée. Toujours et jamais. Mourir et vivre. Vivre, vivre.
T'inquiète, nous sommes immortels, la mort c'est la vie ailleurs. Enfin, pour moi, c'est sûr et certain. Bon, tu nous fais quoi là ? C'est quoi ces deux billets à suivre, d'une humeur on ne peut plus triste ? Allez, hop, au boulot, vla un défi : fais-moi rire ;-))
Coucou, c'est fini... Maintenant, tu peux débarquer comme tu fais avec ton petit chocolat et ton petit sandwich matinal... Cela devrait t'aider à revivre, hein !!
Je vois que tu te poses beaucoup de questions. Rappelles-toi khayyam :
Goutte d’eau qui tombe et se perd dans la mer,
Grain de poussière qui se fond dans la terre,
Que signifie notre passage en ce monde ?
Un vil insecte a paru, puis disparu.
Isabelle : J'essaierai de relever ton défi. Mais ça va être difficile en ce moment :)
MaVoisinDuLab : Khayyam avait mille fois raison. Grains de poussière. Exactement. Mills fois raison.
Onassis, ke sahav tora!!
Votre jeûne est terminé. C'est normal après la longue lune d'en être ébranlé. Vous avez traversé le Ramadan ou l'avez-vous goûté... À vous de le savoir.
C'est très beau ce que vous a laissé tavoisinedulab, quelle fine devine, une lumière sur vos ombres.
Si la tristesse vous fait écrire, magnifiez-la (!) et consolez-vous aussi dans l'effort de respecter ces bons bonheurs qui passent en un clin d'oeil.
Maah salama!
Nina : J'essaierai...
Essayez plus ! (rires)
J'adore ce texte.
Réadorer, est-ce que je peux l'inventer ?
Nina, dans la langue de Voltaire, on peut HEUREUSEMENT tout inventer. Alors, oui : réadorez ! (sourire)
Je réadore votre écriture chaque fois qu'elle et moi nous relions l'instant. Moment purs. Dorés par le soleil de mes regards. Je réadore, explore, voyage et les émois naissent différents à toutes les fois.
Je réadore parce qu'Adorer... c'est à Dieu que je fais çA.