Monday, September 22, 2008

Las mariposas

C’est ainsi que tout avait commencé. Elle l’avait embrassé par une chaude soirée d’été, sur la bouche, entre les dents, sur les lèvres, nez dans le nez, visage dans le visage et ça avait changé sa vie. Pour la première fois, il avait eu des papillons. Partout. Sur sa bouche, entre ses dents, sur ses lèvres, sur son nez, sur son visage. Partout, partout. Et c’est alors qu’il avait pris sa décision : il aimait les papillons. Il aimerait les papillons. Il serait toujours à la recherche de ces papillons. Toujours. Partout.

Et de papillons en papillons, il rencontra Amélie. Amélie était différente. Amélie avait des cheveux de soie, des yeux de biche, des lèvres couleur de fraises, un sourire radioactif, un regard qui faisait rêver. Amélie lui faisait des papillons. Partout, partout. Mais ses papillons étaient différents. Coquins. Légers. Chauds. Exquis.

Et de papillons coquins en papillons exquis, ils décidèrent de se marier.

Cuba. Île de tous les rêves. Le vent souffle. Il y a tout. Le romantisme, l’amour, les idéaux, le rêve, le rêve, le rêve. Et il était rêveur. Depuis toujours. Depuis son premier souffle. Depuis les premiers papillons. Mais Amélie. Mais le sourire d’Amélie. Rien de plus ne le faisait rêver. Rien. Sauf Cuba. Île de tous les rêves. Il ne pouvait unir sa vie à Amélie qu’à Cuba. C’était clair comme l’eau de roche. Les rêves sont faits pour s’unir. Créer un même univers. Un même pays. Une même utopie.

Cuba. 21 Juillet. Jeudi. Il se marie demain. Il a hâte. Amélie. Ah, Amélie ! Mes yeux de biche. Ce regard qui tue. Il fait chaud. Il a marché, marché, marché. Bu quelques verres de rhum. Parlé, parlé, parlé. Et de verre en verre. Et de parole en parole. Pour la première fois depuis longtemps, il se sentit comme ça. Léger. Frivole. Aérien. Bientôt, il ne pensait plus qu’à ça. Les papillons. D’autres papillons. Toujours des papillons.
Et quand, à minuit moins le quart, Amélie le trouva bouche en bouche, lévres sur lèvres, nez sur nez, avec cette gamine rachitique, cette perche sans formes, cette...fille sans nom et qu’elle se lança sur lui, de tout son corps. Quand après larmes, insultes, coups et griffes, elle lui demanda, boulimiquement hystérique :
- Pourquoi ? Pourquoi ?
Il lui répondit tout bonnement :
- Les papillons. C’est à cause des papillons.

Elle en resta bouche bée. Sans voix.

Depuis elle est allergique aux papillons.

Depuis, il court toujours les rues de Cuba, île de tous les rêves.

Depuis, il collectionne toujours des papillons.


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At 24/9/08 11:18 AM , Anonymous Anonymous said...

On a Cuba sous la peau, on dirait :-)
Loula

 
At 24/9/08 5:03 PM , Blogger Onassis said...

Sous la peau, dans le nez, sur le visage...:)

J'ADORE CUBA !

 
At 24/9/08 7:29 PM , Anonymous Anonymous said...

Ah :-), moi j'ai passé la semaine à l'heure cubaine avec les rires et les larmes. Et ce n'est pas fini, je repars dans pas longtemps. J'ai adoré ton texte comme presque tous tes textes. Tu me fais signe si tu repars début novembre, je peux te trouver le deal au Mélia à Vedado
Loula

 
At 24/9/08 7:47 PM , Blogger Onassis said...

Merci Loula. Tu es parmi ceux et celles qui sont restes fideles depuis longtemps, malgre mes quelques longues absences !

Merci pour le deal, mais fin Octobre, je vais en Europe. Ca fait longtemps. Paris n'est pas Cuba, mais quand meme !

 
At 26/9/08 3:07 PM , Anonymous Anonymous said...

C'est une incitation à la débauche/célibat/infidilité :) ce texte.

 
At 26/9/08 3:23 PM , Blogger Onassis said...

Reda : Hahahaha. Belle lecture !

 
At 28/9/08 10:38 PM , Anonymous Anonymous said...

juste un petit mot , pour te remercier pour les voyages de tes mots.
bon courage
keep them coming

 
At 29/9/08 8:55 AM , Blogger Onassis said...

Simo : Merci. I'll try my best :)

 

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