Rien à dire
6 Septembre. Une date tout à fait banale partout dans le monde. Sauf dans la terre qui m’a vu naître quelques décennies plus tôt. Demain, vendredi 7 septembre ont lieu des élections déterminantes. Peut-être les plus déterminantes depuis l’indépendance du Maroc, depuis un peu plus qu’un demi-siècle maintenant.
Je ne voulais pas parler de ces élections. D’abord, parce que d’autres le font beaucoup mieux que moi. Amine, Amina, Najlae, Ibn Kafka, etc. Ensuite, parce que je ne vis pas là-bas. Je suis loin. Loin depuis 13 ans. Bien sûr, je me tiens au courant tant bien que mal. Bien sûr, je suis Marocain. J’ai donc le droit. Mais le droit n’est pas tout. Encore faut-il avoir les compétences. Et j’estime ne pas les avoir.
Je vous préviens donc. Je n’ai rien à dire dans ce billet. Rien.
Demain, les Marocains voteront pour leur gouvernement. Et je ne voterai pas. Je n’ai jamais voté au Maroc d’ailleurs. Parti trop tôt, trop jeune, trop mineur. Et c’était 21 ans à l’époque.
Je ne voterai pas. Et qu’aurais-je voté ? Toute une question ! À laquelle je ne répondrai pas. Je ne m’attaquerai même pas au PJD et autres partis religieux comme j’ai envie de le faire. Je ne le ferai pas. C’est trop facile. C’est trop « tendance ».
Je vous avais prévenu. Je n’ai rien à dire dans ce billet. Rien.
Demain, les Marocains voteront. Et je me prends à rêver. Qu’ils voteront massivement. Que tout se passera dans la limpidité, la transparence, le calme et la dignité. Je me prends à rêver qu’il n’y aura pas d’incidents. Et que la démocratie gagnera. Après, si toutes ces conditions sont vérifiées, il faudra accepter le choix du peuple. Quel qu’il soit. Et vivre avec. Le temps qu’il faudra.
Parfois, on espère que gagneront ceux qu’on veut voir perdre. Pour les voir se planter. Et prouver ainsi, si preuve il fallait, qu’il n’y pas de baguette magique, pas de recette, que la politique, c’est pas un jeu facile. Il faut être prêt. Il faut faire ses devoirs. Un livre si divin soit-il n’est pas suffisant à gérer un peuple de 33 millions d’habitants…Surtout, si on le lit mal.
Demain, les Marocains voteront. Et je ne voterai pas. Mais, comme le dit si bien Amine, voter n’est pas seulement un droit. C’est un devoir. Il faut voter. Il faut s’exprimer. Il faut rêver. Il faut vouloir changer les choses. Sinon, elles ne changeront jamais. Et Dieu sait qu’elles doivent changer.
À ceux qui peuvent voter. Votez s’il vous plaît.
Voilà.
Je vous avais prévenu. Je n’avais rien à dire. Rien. Que du vent.
Dimanche sera un autre jour au Maroc.
tu sais Onasis, je n'aurais pas dit les choses mieux que ça
Je ne vote pas, parce que moi aussi je suis loin, parce que moi aussi j'essaye de suivre et parce que moi aussi je ne me sens pas completement maitresse de toute l'information de toute la situation
Alors quoi dire de ces élections, j'ai une opinion ou même des opinions, parfois floues, parfois changeante, jamais à mon avis exacte... alors je me contente d'écouter, de poser des question et surtout d'espérer
c'est parfois pour moi triste à dire: je suis spéctatrice... de ce Maroc que j'aime pourtant tellement ... mais la vie est ainsi faite
Oui, Onassis, l'essentiel est que les électeurs marocains se prennent en main et votent. Qu'ils soient nombreux à le faire.
Tout comme toi, je n'ai jamais voté au Maroc.
Kenza, espérons espérons.
Les Marocains vivant à l'étranger n'ont pas droit de vote ?
Hier je lisais dans Libération ces deux articles chargés d'épais nuages noirs et lourds de présages dans le ciel marocain.
http://www.liberation.fr//actualite/monde/276594.FR.php?utk=011f2341
http://www.liberation.fr//actualite/monde/276584.FR.php?utk=011f2341
J'aime bien ton 'je n'ai rien a dire' : Ca me rappelle les chroniques de Foglia.
Yalla dimanche, ca risque d'etre une journee pleine de rebondissements. Par contre, je serais a l'ile st-helene entrein de danser au rythme de James Holden so je ne verrai ces resultats que le soir. Ca promet !
Kenza : Que pouvons-nous faire ? Nous avons choisi de partir...Par contre, je crois que notre apport économique est si grand (première source de devises étrangères) qu'on aurait dû aisément avoir le droit de voter !
Loula : Croisons-nous les doigts. Et les orteils !
Anonymes : Le droit, ils l'ont (en théorie). Mais rien n'est fait pour qu'ils puissent voter. Organisation = zéro pointé. Quant aux articles, tout le monde spécule, certains chargent le Maroc d'épais nuages, d'autres le colorent en rose. On ne peut savoir. Je crois qu'il va falloir y aller avec le choix du peuple. Et voir ce que ça donnera...
Reda : Foglia. Parfois je l'aime, parfois je le déteste. Mais il gagne à être lu. Tout un personnage ! Danse bien. Les résultats ne bougeront pas d'un pouce...:)