Tuesday, January 16, 2007

Délires d'un fiévreux

Je suis au septième étage d’une école. Je saute par la fenêtre. Une fleur jaune et impudique me reçoit. Je fais une sieste sur ses feuilles, parmi quelques abeilles affamées. Je me réveille aveuglé par le soleil. J’ai soif. Il pleut quelques minutes, le temps que je m’abreuve des larmes du ciel. Je remercie la fleur pour son hospitalité et je la quitte. La rue est vide. Une musique douce et sans prétention joue au loin. Il fait frais. Une fraîcheur plaisante. Une fraîcheur printanière. Je cours pendant quelques minutes. Je suis dans une forêt maintenant. Les oiseaux se taisent. Les arbres se tiennent droits. Un lapin saute d’arbre en arbre. Un âne me regarde du coin de l’œil sans bouger. Je marche sur un chemin tracé. Un enfant passe furtivement. Un ours est couché par terre paisiblement. Je marche toujours. Je ne sais vers où je vais. Je me sens léger. Plus j’avance, mieux je me sens. J’arrive au bout du chemin. Une vieille femme m’accueillit. Son sourire est apaisant. Je la connais. Mais je ne sais d’où, je ne sais qui c’est. Tout ce que je sais c’est que je la connais, c’est que je l’ai toujours connue. Avec un simple geste de la main, elle me demande de m’approcher et me dirige vers un siège à ses cotés. En m’assoyant, je l’entends me dire : tu as tardé. Quand je prends place, je sens que c’est ce siège que j’ai toujours cherché, je sens que je suis enfin chez moi.

Je me réveille.

Il neige dehors. Il fait froid dehors.

Il fait chaud sur mon front. Il fait chaud et je tremble.

<$I18NNumpersonnes$>:

At 17/1/07 2:58 AM , Anonymous Anonymous said...

Je ne suis pas super calée en compréhension des rêves, mais le tien je le verrais bien ainsi : L'évole, c'est l'enfance, d'où tu sautes pour aller vers l'adolescence, puis tu pars, la fleur que tu remercies, je suppose que ce sont tes parents, ou du moins ta mère. Ta vie se poursuit, belle et moins belle, comme toute vie. Puis, c'est la vieillesse, pas encore la mort, car la vieille dame, je pense que c'est la sagesse. Celle que tu as "enfin" acquise, qui te permet de t'assoir et de regarder les autres courir à leur tour, pleins de doutes et de questions dont ils n'auront pas les clefs avant d'atteindre cette sagesse... Pfouououou... J'ai fait fort là !!!

 
At 17/1/07 4:14 PM , Anonymous Anonymous said...

Sarvane : tu as fait très fort. Très très fort :)

 

Post a Comment

Subscribe to Post Comments [Atom]

<< Home