Monday, July 13, 2009

Le Maroc dans toutes ses couleurs



J'ai fait le plein de mer. J'ai (finalement) vu, touché, palpé, aimé le désert. J'ai vu des paysages que je ne soupçonnais pas. J'ai voyagé, voyagé, voyagé; mangé, bu et chanté. J'ai ri, ri et ri; pleuré, pleuré et pleuré.

Ce ne fut pas assez long. Ce ne sera jamais assez long. Comment revivre sa jeunesse en trois semaines ? Comment guérir sa nostalgie en si peu de temps ? L'inaccessible étoile comme disait l'autre.

Mais ce fut rafraîchissant. Mentalement reposant. Et si mon coeur bat toujours, ce n'est certainement qu'un miracle. Et si la mer pouvait parler, elle vous raconterait le déchirement que j'eus en la quittant. Et si ma gorge pouvait s'exprimer, elle vous dirait les kilomètres de rasoirs que j'ai avalés, en partant, encore, encore, encore, loin de mes racines, loin de mes origines, loin de tout ça et d'autres choses inexprimables, loin d'eux, d'elle et de moi.

Si l'inspiration ne me fait pas défaut, je vous en dirai plus...


Labels:

<$I18NNumpersonnes$>:

At 15/7/09 12:49 AM , Blogger Jack said...

Salut! Bon retour. Les sillons que tu traces dans le silence de ton exil ému abritent les rêves qui adviendront au grand jour plus tard. Mais il est vrai que partir, c'est mourir un peu. Et revenir, ce n'est pas le contraire, ce n'est pas effacer la perte. On revient pour mieux repartir, je crois. Même et surtout s'il s'agit de voyager dans sa tête. En ce sens, les métaphores sont des tapis volant nécessaires aux voyageurs éphémères que nous sommes. Enfin, permet-moi de tâter un peu ce genre d'esprit car je reviens moi-même aussi, tout juste.

Dans l'avion qui me ramenait, j'ai lu quelques pages de Le Soupçon Le Désert (Edmond Jabès,Gallimard 1978). Je cite pour toi un passage tout en prenant congé de ton attention avec mes pensées les meilleures :

« La vérité, disais-tu(...), n'existe pas. Elle est pareille à nous qui, de nous-même que l'amour illumine, ne sommes que l'ignorance dont nous nous prévalons comme un chaud savoir. » (p.62)

 
At 15/7/09 7:42 PM , Blogger Onassis said...

Jacques : je ne sais quoi te dire. Un seul mot me vient à l'esprit, mais en anglais : precious ! "rare" serait peut-être le bon mot en français ??

 
At 16/7/09 9:38 PM , Blogger simo s no man land said...

welcome back.
j ai lu quelque part une citation qui me sert d antidote.
" La nostalgie ne sert à rien. L'important est de bien utiliser le temps dont on ne peut arrêter l'écoulement. "
(Gaston Deferre)

 

Post a Comment

Subscribe to Post Comments [Atom]

<< Home