Tuesday, August 15, 2006

Nous ne sommes pas (tous) des moutons


J'ai vu Falardeau sur LCN. J'ai rarement ri autant. S'il y a un esprit libre au Québec, c'est bien ce cher Pierre. On le dit souvent vulgaire et grossier. C'est réducteur. Il est surtout lucide. Lui, et rares le sont d'abord au Québec, ensuite au monde, il s'informe. Lui, il cherche les vrais faits, au lieu de se contenter de ce avec quoi les médias nous nourissent, nous bombardent, jour après jour, sans se soucier de leur vraies raisons d'être : l'information, la neutralité, l'objectivité. Falardeau, c'est la preuve qu'un citoyen peut et doit faire ses devoirs. Lire, questionner, critiquer, chercher. Et peu importe si, dans une même phrase, Falardeau se contredit ("je ne lui ai pas dit que j'allais la tuer, je lui ai dit que si elle rappelait, j'allais l'écraser avec mon char"), il reste que c'est une personne vraie et entière, il reste que c'est un citoyen dans le bon sens du terme. Il reste que c'est une personne qui refuse la connerie et surtout la (vraie) grossièreté : prendre les autres pour des cons.

Chapeau monsieur...

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At 15/8/06 3:53 PM , Blogger Jack said...

Je suis tout à fait d'accord avec le portrait que tu brosses de cet être entier, pas toujours adroit ni avec les mots ni avec le cinéma. Mais sa sincérité est remarquable. Un jour, un texte de moi fut lu à Radio-Can à une émission à laquelle il participait à titre de chroniqueur de l'actualité (il dépouillait les journaux et c'était hilarant). Le texte, Boxe Office, lui était indirectement dédié. Je te le ferai suivre si ça t'intéresse. Je n'aime pas quand Falardeau, avec son style populiste, utilise des arguments ad hominem (ex. traiter Sheila Copps de «Maudite grosse vache»), parce que cela ne sert pas la réflexion. Mais je n'ai jamais douté de sa sincérité. Et je me demande : qu'est-ce qui dérange le plus chez cet homme? Son langage provocateur, ses idées ou sa sincérité? Je lui ai parlé déjà. Il est timide et très gentil.

 
At 15/8/06 4:04 PM , Blogger Onassis said...

Oui, fais-le moi suivre stp. Une autre personne qui lui a déjà parlé m'a dit la même chose. "Très timide. Il joue un jeu à la télé."
D'accord avec toi pour les insultes. Hier, d'ailleurs, il a traité le chroniqueur de LCN de "ptit criss de sans dessein". C'était certes offensant, mais qu'est-ce que j'ai ri. Surtout, parce que ce "pseudo-journaliste", je l'ai souvent trouvé épais et sans façons.

 
At 17/8/06 5:14 PM , Anonymous Anonymous said...

J'aime bien ton titre. Concernant Falardeau, encore une fois, je suis du même avis. Mais comme je le mentionnais quelque part hier, le problème est que le peuple québécois n'apprécie pas qu'on lui serve les vraies choses. Peuple fier de ses réussites, de ses capacités, de ses acquis, mais peuple déchaîné qui va nier tout commentaire négatif à son sujet. Le jour où le troupeau comprendra que c'est avec la critique qu'on apprend à corriger et avancer, le principal pas sera fait. L'autodérision n'a jamais tué âme qui vive, mais elle a sauvé bien des âmes.

 
At 17/8/06 5:17 PM , Blogger Onassis said...

Exactement. Ce qui nous ramène à cette polémique d'il y a quelques mois, quand Lepage et Tremblay ont OSÉ dire qu'ils ne se reconnaissaient plus dans le projet souverainiste. Et les purs et durs de monter sur leurs chevaux (je pense entre autres à V-L Beaulieu, qui a écrit par ailleurs un beau livre : les mots des autres)...La critique est essentielle pour avancer. Il n'y a pas de doute là-dessus.

 

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