L'amour maternel
Romain Gary, dans son roman ô que poétique "La promesse de l'aube" avait dit ceci : Avec
l'amour maternel, la vie vous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais.
Je fouillais dans mes "boîtes" et j'ai trouvé ce poème écrit en Avril 2001. Je le relis avec du
recul. Il y a une certaine jeunesse dans ces pseudo-vers. Une certaine naïveté. Que je ne
retrouverai peut-être jamais...
Elle, je ne sais si princesse ou déesse
Elle, je sais que richesse
Je sais que tendresse
Elle, c'est ma folie et ma sagesse
Mon espoir et ma promesse
Avec elle
Avec cette irréelle
Avec cet ange sans ailes
Je suis l'empereur de Chine
Je suis Anthony Quinn
Même l'amour, je te le dessine
Mais, sans elle
Sans cette rare perle
Je ne suis qu'un officier de marine
Je suis cette guerre en Palestine
Jour et nuit j'hallucine
Avec ma seule, mon incontestable star
Avec cette oeuvre d'art
Je suis un tableau de Renoir
Je suis une idylle entre le jour et le soir
Je suis cet amour qu'on n'ose croire
Deux continents plus tard
Je ne suis qu'un bâtard
Mon coeur est dans un corbillard
Je suis un clochard sans mémoire
Je suis une femme sans miroir
Il m'arrive d'ailleurs des choses bizarres
Il m'arrive de me surprendre
De temps en temps
Ou même souvent
Interpellant des gens
Chuchotant à des passants
Qui ne parlent qu'allemand
Que ce mois de printemps
Est un mois envoûtant
Où point de serpents
Point de Satan
Que le chiffre douze est supérieur à cent
Qu'elle, c'est un monument
Mais ils ne m'écoutent pas
Ils passent comme ça
Sans se soucier de moi
Ils pensent sûrement
Que je suis alcoolique
Ou que je fais ça pour l'argent
Mais je ne viens guère d'Amérique...
Alors moi
Les yeux soleil
Le sourire jusqu'aux oreilles
Je m'invente son odeur
Mon coeur se remplit de fleurs
Et je remercie le seigneur
Non pas pour sa grandeur
Mais pour cette mère qui a trop de coeur
Ma mère, grâce à toi j'ai un coeur
Ma mère, merci de me remplir de chaleur
Merci d'avoir toujours mis dans ma vie des couleurs