Thursday, May 25, 2006

Mon pays, ce n'est pas un pays, c'est...

Je suis allé sur le blogue d’Amine. Maroc Underground. Voyons voir ce que c’est. Et ça m’a sauté au visage. Un jeune peuple. Une fougue. Une envie de faire la révolution. Des filles qui chantent du métal. Des jeunes qui font du hip-hop. Reda (leader du groupe Hoba Hoba Spirit et créateur du très drôle Zakaria Boualem de telquel) qui pose les questions qu’il faut, avec la rage qu’il faut. Et je ne sais ce qui m’est arrivé. J’ai eu les larmes aux yeux. La chair de poule. Carne tremula. Les yeux qui piquent. Tout le tralala. Cette fraîcheur. Cette envie de s’en sortir. Et bien sûr, comment ne pas se le dire, moi qui suis ici. Moi qui suis parti. Moi qui ne me suis battu pour rien. Moi qui ne les ai pas aidés.

La plupart du temps, je me convaincs. Qu’il n’y a qu’une vie. Qu’une vie c’est court. Qu’il fallait faire un choix. Et que maintenant il faut l’assumer. La plupart du temps, je n’ai aucun remords. J’aide mon pays natal à ma façon. Que je n’expliquerai pas. Mais des fois, ça me revient. Quand je vois ce à quoi je ne participe pas. Ce à quoi je n’ai pas participé. Ce à quoi je ne participerai jamais. Cette jeunesse rebelle, courageuse, opiniâtre, émouvante. Très émouvante. Je m’en mords les doigts. Mais la vie est faite de choix, qui sont rarement évidents.

Mais revenons au documentaire. Que peut-on en tirer ? Les remarques des interviewés sont intéressantes. Pas de juste milieu. S’occidentaliser ou se faire pieu. Aucune autre option. Entendons-nous : je ne suis pas là pour donner mon avis sur le heavy métal ou le hip-hop. Je ne suis pas un fan. Ou je le suis. On s’en fout. C’est la liberté qui nous importe. De jeunes citoyens incarcérés parce qu’ils font du heavy metal. On ne parle plus d’un pays de droit. On ne parle plus d’un pays. On ne parle plus de citoyenneté. On ne parle plus finalement. On ramasse ses bagages et on s’en va. Et ils s’en vont. En grande quantité. Et je suis parti. Pourquoi un pays traite-t-il si mal ses citoyens ? Parce qu’il est entre le feu et le feu. L’intégrisme en nette progression. L’Amérique en grand juge. Et l’économie qui a besoin de ces juges. Aussi corrompus ou peu objectifs soient-ils. Alors le pays, pour l’appeler ainsi, prend des décisions farfelues, contradictoires. Fait une chose et son contraire. Et le peuple de schyzophréniser, de ne plus savoir sur quel pied danser, de ne plus savoir s’il a le droit de danser.

Pourtant notre liberté s’arrête où la liberté des autres commence. Pourtant, en chantant dans un parc, loin des pieux et des sages, loin des gens qui n’aiment pas ce qu’on chante, on ne brime la liberté de qui que ce soit. Au mieux, on fait de la critique sociale. Au pire, on crie tout simplement. Crier son désarroi, crier de plaisir ou de douleur, ça ne peut qu’être enchanteur. Ça ne peut qu’être libérateur. Ça ne peut qu’être mieux que de (se) jeter (en) des bombes sur de pauvres innocents.

Une mention à Achkayne, le jeune groupe de hip-hop. J’ai écouté une de leurs chansons et faire un son pareil, dans un appart. Chapeau. Mille chapeaux.

Vive les jeunes. L’avenir est à vous. L’avenir est vous.

Wednesday, May 17, 2006

Campeones. Campeones.
















J'ai eu chaud. Très chaud. Ronaldinho n'était pas à son top. Arsenal a tenu bon. Puis il y eut Iniesta. Et Belletti. Et Larsson. Et les buts. Et le bonheur. Et les cris de joie. Larsson sut garder le meilleur pour la fin. Et quel meilleur. Deux passes décisives, dont une (la première) mémorable.
Aujourd'hui, el barcelonismo est à son top. Barcelone, la ville reine où tout le monde (sauf les ennemis jurés du Barça) voudrait être. Je fais partie du tout le monde. J'aurais dansé, j'aurais chanté, j'aurais bu à leur victoire. J'aurais bu à la vie. Car, après tout, le beau jeu, les émotions intenses, la fraternité des joueurs ne sont-ils pas tous un hymne à la vie ?

Visca Barça ! Y que no esperemos otros 14 años para la próxima !

Merci Rijkaard.

Tuesday, May 16, 2006

The Fait-chier Code



Je ne sais plus quand le livre est sorti. Je peux chercher sur Internet, mais je n’ai pas envie. C’est que j’ai l’impression qu’il est sorti depuis des lustres. Tout le monde en parle. Tout le monde le recommande. Quand une personne vous voit lire un livre, elle vous demande d’emblée « Avez-vous lu Da Vince Code ? ». En général, je réponds courtoisement que non, que ça viendra, que pas tout de suite. Des fois, je fais la grimace. Une petite grimace cachée, masquée pas un faux sourire, pour ne pas refroidir les ardeurs de ces amateurs enthousiasmés. Des fois, je réponds carrément que non, que je ne veux pas le lire. Pas tout de suite en tous cas. Et voilà que le film pointe son nez. Et voilà que Tom Hanks joue dedans. Y’a-t-il un film où Tom Hanks ne joue pas ? Il est partout. Il est partout. Il joue les mêmes rôles. Il m’énerve. Monsieur gentil. Monsieur Oscars. Monsieur je-choisis-bien-mes-rôles. Trompe-toi un peu Tom, ça te rendra plus sympathique. Tu l’étais plus dans le temps de Splash, Big ou The Bonfire of The Vanities. Un parfait acteur qui trime. Voilà que tu fais des Spielberg. Voilà que tu as réussi .Mais revenons à nos Da Vincis. Qu’est-ce que je n’aime pas là-dedans ? Je ne sais pas. Peut-être l’effet mode. L’effet « je l’ai lu et c’est passionnant et je veux que tout le monde le lise ». On dirait qu’ils veulent propager la bonne nouvelle. On dirait des témoins de Jéhovah. On dirait que c’est une secte. Et j’aime pas les sectes. Et puis, il y a les autres qui appellent au boycott. Franchement, il n’y a vraiment pas autre chose à boycotter ? Nike peut-être ? Ou Microsoft, Star Academy, , Shaquille O’Neal, les intérêts sionistes, Wal-Mart, le vin de dépanneurs, Céline Dion ? L’embarras du choix. L’embarras du boycott. Faites vos choix. Faites le bon choix. Mais fichez-moi la paix. Lisez-le. Relisez-le. Regardez-le en film. Mais lâchez-moi les baskets. Je ne veux pas le lire. Je refuse la mode. La mode. Quelle exécrable chose ! Un courant qui entraîne tout le monde. Tout le monde qui se laisse entraîner. Que ceux qui ne se sont pas laissé entraîner se laissent faire. Joignez la troupe. Da Vinci Code. Fait-Chier Code.

Je te lirai un jour, quand il n’y aura plus de vagues. Ou je ne te lirai tout simplement pas. Et je vivrai.

Monday, May 15, 2006

Hommage d'un grand par un très grand


"Le pediré a Zidane que no se retire" (diario marca). Quand ça vient de Maradona, c'est une phrase qui prend un autre sens. Zidane a de quoi s'enorgueillir. Une chose de plus de quoi s'enorgueillir. En plus des titres, des consécrations, de la reconnaissance des paires et des journalistes, de l'amour de milliers de fans, voilà que Diego lui rend hommage. Et c'est tout à l'honneur de Diego. Un homme tourmenté certes. Un homme de caractère fort, très fort parfois. Un impulsif. Mais quel joueur ! Et quel gros coeur !

Quand on lui a demandé s'il mettait Zidane dans les 5 meilleurs joueurs de tous les temps- avec Pelé, Di Stefano, Cruyff et lui-même- Diego a été encore plus classe : "et pourquoi classer les joueurs ? C'est absurde. Tous les grands joueurs ont donné du plaisir aux fans et c'est ce qui importe." Très classe. Posez la question à Pelé et vous verrez ce qu'il vous répondra. Posez la question aux gens de la Fifa et vous verrez qu'ils refuseront de reconnaître Diego comme un grand des grands. Parce qu'il s'est drogué. Et c'est donner le mauvais exemple aux jeunes. Nâh. On parle de foot ici. On parle de battants. On parle d'artistes du ballon. Diego n'avait pas besoin de cocaïne pour gagner sa coupe du monde et ses multiples titres avec Napoli. Il n'en avait pas besoin. C'était un artiste. Le voir jouer (pour les amateurs de foot, il va sans dire) équivalait à lire un poème d'Aragon, à voir un film d'anthologie, à écouter une symphonie de rêve. C'était de la poésie. De l'art. Du rêve devenu réalité. Qu'il ait sniffé de la cocaïne ou pas. Qu'il se soit soûlé. Qu'il ait tiré sur un journaliste. On peut le déplorer. On peut trouver ça dommage. Mais on ne peut lui enlever ce qui lui appartient : son jeu unique. Ses dribbles. Ses coups francs. Sa vision du jeu. Son but contre l'Angleterre. Ses titres avec Napoli. Sa hargne. Ses passes millimètrées. Son amour du jeu. Sa classe.

Zidane s'en va. Diego est parti. Ronaldinho est encore là. Il reste de l'espoir dans la planète foot.

La semaine Barcelonaise


Un seul titre de champions d'Europe. 1992. Mais une histoire. Une ferveur. Une classe. Et surtout un jeu. Un beau jeu. Attaque, attaque et attaque. Spectacle. spectacle et spectacle. Et des spectateurs passionnés. Et une ville rebelle.

14 ans que je les attends. Chaque année, je me dis que ce sera la prochaine. Vont-ils enfin en gagner une deuxième ? Vont-ils enfin confirmer ce que tous les spécialistes et les non-spécialistes savent déjà ? Qu'ils ont une des meilleures équipes de foot du monde. Peu importe qui joue dans l'équipe, qui l'entraîne. C'est la culture du F.C Barcelone. Un beau jeu et la gagne. Un beau jeu et du coeur.

14 ans que je les attends. Et dire que le 26 mai 1994, jour de mon anniversaire, grands favoris, dream-team et toutes sortes de superlatifs qui les suit, ils ont osé perdre contre le Milan A.C. Et pas de n'importe quelle manière : 4-0. Douche froide. Déception et larmes ont suivi. Et une longue attente. Pour une autre coupe. Et voilà qu'on y est. Après-demain. Le temps va s'arrêter quelques heures. Deux équipes qui attaquent. Deux équipes jeunes. Et moi qui les regarde. Et ma soif qui prend garde. Euh ? Non. Brel n'a rien à faire là-dedans. On parle de foot monsieur. On parle de foot. Aucune ville ne s'endort. Paris est réveillée. Paris sera réveillée. Et je l'espère de tout coeur : elle consacrera F.C Barcelona championne d'Europe 2006. Championne d'Europe. Rien de moins. Et Barcelone chantera. Et Barcelone veillera. Et Barcelone boira. Et Barcelone fêtera.

Qu'est-ce que j'aurais aimé être là-bas. À Paris. Puis à Barcelone. Qu'est-ce que j'aurais aimé...

Je les regarderai d'ici, de Montréal. Mercredi sera une journée pluvieuse, qu'ils disent. Je m'en fous. Si Barcelone gagne. Il fera soleil. Il fera beau. Peu importe les degrés celsius. Peu importe les millimètres de pluie. Il fera beau. La lumière jaillira. Promis.

Et chose promise, chose dûe.

Je vous attends.

Thursday, May 11, 2006

Le monde selon U.S.A







Sans commentaires. Thanks Y.

Ulysse. Encore Ulysse.


Je suis passé au deuxième tome. Suis-je passionné par le livre ? Non. Pas du tout. J’entends déjà les plaintes des inconditionnels de Joyce. Mais qu’y puis-je ? Joyce voulait sûrement que ça en soit ainsi. Il a voulu détruire toute forme prescrite de faire des romans. Il s’est joué des modèles, a voulu que ses lecteurs méritent de lire son livre et de l’achever. Est-ce du génie ? Difficile à dire. Je me prononcerai à la fin du livre. Même si je sais d’avance que je suis plus proche de l’écriture poétique (à la « promesse de l’aube » ou « cent ans de solitude ») que l’écriture ardue et prétentieuse.

Ou peut-être, tout simplement, que je n’ai rien compris. Que mon petit cerveau ne réalise pas encore l’ampleur de ce roman, décrit par certains comme le plus grand roman du 20ème siècle. Peut-être.

À suivre…

Monday, May 08, 2006

Un déménagement ?

La tentation est forte. Je peux mettre des images. Chose que je ne pouvais me permettre chez monblogue.com. Ce ne sera quand même pas facile. Un an, ça ne s'efface pas comme ça.

Temps de réflexion.

Tic-Tac. Tic-Tac.